Les photos
Jeudi 18 janvier : Wellington et son super musée Te Papa (Estelle)
Nous descendons rapidement du ferry : c’est finalement facile de faire passer un 38 tonnes d’une île à l’autre ! Et nous prenons directement la direction du centre de Wellington, sans trop nous poser de questions. Et c’est parti mon kiki… Et le plus incroyable, c’est que ça passe comme une lettre à la poste. Imaginez une seconde conduire à Paris notre camion, à gauche… puis aller se garer à proximité de la place de l’Etoile !!!!
Plus sérieusement, la circulation dans la capitale néo-zélandaise n’a rien à voir avec le trafic parisien. Il faut dire qu’il n’y a que 400 000 habitants dans la cité.
Notre Lonely nous conseille de visiter le musée national Te Papa. Ça tombe bien, il pleut et on a envie de lever un peu le pied.
On passe l’après-midi dans ce super musée… gratuit. Il est immense mais très bien conçu. Chaque étage développe un thème particulier. On s’attarde à l’étage traitant des phénomènes terrestres. On teste les sensations d’un tremblement de terre dans une petite cabane en bois. On prend conscience que chaque décennie la Nouvelle Zélande est touchée par un phénomène naturel important : séisme, éruption volcanique…
On bifurque ensuite vers une exposition rappelant l’implication des Kiwis lors de la première guerre mondiale sur le front turc : la bataille de Gallipoli en 1915. Et là on retrouve au hasard d’une allée, Marlène, voyageuse au long cours rencontrée aux Galapagos. C’est dingue !
On échange sur nos expériences et nos bons plans…
Les enfants nous amènent ensuite au pied d’une expo Lego… Il est trop tard pour la visiter mais nous nous promettons d’y revenir demain. Les enfants ne sont pas trop déçus, ils ont déjà plongé les mains dans les grands bacs de lego mis à la disposition du public à l’extérieur.
On se sent comme à la maison dans ce beau musée.
Mais nous avons quelques petites courses à faire car ce soir nous sommes invités ! Chez Rebecca et Patrick – un couple franco-kiwi. Patrick c’est l’oncle de Laurence, une amie de Vern. Depuis plusieurs mois, le contact a été pris. Patrick a été de bons conseils pour nous aider à esquisser notre parcours néo-zélandais et ses modalités. On ne s’est jamais rencontrés mais peu importe : on a l’impression de retrouver des amis. On est reçus très chaleureusement et on passe une super soirée – à discuter de leur vie ici, de leur vie là-bas en France et de notre voyage.
Notre camping-car est garé en bas de leur rue : avant de leur dire au revoir et merci, ils nous proposent de repasser par chez eux demain matin. Leur porte nous est ouverte pour un petit-déjeuner et une douche.
Merlin descend la rue un peu plus lourd : il a dans la poche un dollar kiwi que Patrick lui a donné pour ses 8 ans à venir…
Vendredi 19 : Joyeux anniversaire (Merlin)
Aujourd’hui on s’est réveillés à 8h30. C’est mon anniversaire.
On a pris le petit déjeuner dans la maison de Patrick et Rebecca : il n’étaient pas là car ils étaient partis travailler. On a aussi pris une douche.
On a ensuite été chercher le bus pour rejoindre le centre de Wellington.
On a cherché un restaurant : j’ai choisi un restau de burger qui diffuse du sport en continu. Ça m’a fait penser au bar des sports de Romain Danzé à Rennes.
On a mangé un burger et bu un coca.
Ensuite, on est retourné au musée Te papa pour visiter l’expo lego sur les merveilles du monde. J’ai vu l’Arc de Triomphe, l’avion Concorde, un moaï de l’île de Pâques. C’était chouette et impressionnant de réussir ces constructions qu’avec des legos. Je me suis aussi rendu compte que sur mon voyage, j’allais voir beaucoup de ces merveilles.
Puis nous sommes retournés chercher notre camping-car chez Patrick et nous avons pris le chemin d’un autre quartier de Wellington où nous attendait la famille Girard. Une famille qui habitait à Vern avant. Comme chez nous, ils sont trois garçons : Camille, Clovis et Zachary. C’était chouette de fêter mon anniversaire avec des copains français.
En plus, Sébastien leur papa nous a fait des galettes.
J’ai soufflé mes bougies sur un gros gâteau au chocolat. Les copains m’ont offert un carnet et un porte-clef, et ma famille un maillot des All-black.
Dans la nuit, nous sommes descendus jouer dans la cour de leur école : elle est super > il y a 3 cours avec plein de jeux dont une grande structure et même une piste de BMX. Sympa l’école ici.
On a garé notre van dans la rue devant l’école et on s’est endormis là. Le camping-car penchait un peu et Malo est tombé du lit pendant la nuit;)
Samedi 20 : En route on change de route !!!… (Yves)
La soirée a été excellente, mais la nuit un peu moins. Le camping car était vraiment en pente et Estelle, toujours gênée par sa bronchite, a beaucoup toussé. J’ai l’impression que les nuits sont bien moins réparatrices lorsque l’on dort en ville plutôt qu’en pleine nature. À moins que ce soit le poids des années…
Du coup, les têtes sont un peu à l’envers à l’heure du réveil.
Cela ne tombe pas très bien, car c’est une longue journée de route qui nous attend. Après deux jours et deux soirées très sympas à Wellington, nous avons, en effet, prévu de remonter jusqu’à Taupo, situé à 5 h plus au nord, afin de nous attaquer dimanche matin au Tongariro Alpine Crossing, le plus beau sentier de randonnée de tout le pays. Vu l’état des troupes en ce samedi matin, ce n’est pas forcément la meilleure option, mais en même temps, c’est celle qui nous permet d’optimiser à 100% notre périple sur l’île du nord en terme de kilométrage. Alors cap sur Taupo !!!!
Mais visiblement, il n’y a pas que nous à avoir la tête à l’envers en ce samedi matin. Notre GPS, lui aussi, n’a pas très bien dormi, et notre sortie de Wellington s’apparente à un vrai parcours du combattant. Par deux fois, le GPS nous conduit dans des ruelles trop étroites pour notre « 38 tonnes » et il s’en faut d’un rien pour que nous ne laissions la caisse de notre camping car derrière nous, lors de périlleuses manœuvres pour faire machine arrière.
Finalement, tout est bien qui finit bien, et il est peu plus de 10 heures, lorsque nous entamons enfin notre remontée en direction de Taupo.
La route se fait plutôt bien. La première partie qui longe la côte ouest au départ de Wellington nous rappelle même par instant la route touristique qui relie la pointe Saint-Mathieu au Conquet (à faire absolument si vous passez un jour dans le Finistère !!!)
À midi, nous nous accordons une pause déjeuner devant une école à Marton. Mais avant de reprendre la route, nous décidons également de checker la météo du lendemain sur le Tongariro, comme on nous l’a conseillé, et là… c’est le drame !!!!!!!
Alors que les prévisions étaient plutôt engageantes, il y a deux jours, ce n’est plus du tout le même… Taupo (sic). La météo a complètement retourné sa veste et le mauvais temps semble s’est installé sur le Tongariro (PS : nous apprendrons plus tard que 17 randonneurs ont d’ailleurs du être évacués en urgence cette semaine là).
Les nouvelles prévisions ne nous annoncent rien de bon avant quatre jours. Nous sommes un peu désemparés. Que faire ? Tenter quand même le coup demain matin en partant aux aurores ? Annuler purement et simplement notre projet de rando au Tongariro ? Revoir complètement notre programme sur l’île du nord quitte à faire un peu plus de kilomètres ?
Vu l’état des troupes en ce samedi midi, la décision n’est pas trop compliquée à prendre. On décide de mettre le clignotant à gauche et de changer complètement nos plans. Exit le Tongariro, nous décidons de remonter 100 km plus haut au nord et de mettre le cap sur les grottes de Waitomo où les vers luisants ont transformé le toit des grottes en magnifiques constellations.
Après une longue journée de route, nous posons enfin notre camping car en fin d’après-midi au milieu des moutons dans un adorable petit parc situé à une dizaine de kilomètres des grottes. Les têtes sont de nouveau à l’endroit. Estelle tousse un (petit) peu moins. C’est comme si les vers luisants illuminaient de nouveau le ciel à l’horizon…
Dimanche 21 janvier : Au milieu des vers luisants à Waitomo (Merlin)
Aujourd’hui on s’est réveillés à 7 heures et demie. Après on a pris le petit déjeuner et on est partis en camping-car pour aller dans des grottes où il y a des vers luisants . On a acheté les billets pour les grottes mais notre visite n’était qu’à 14 h. Alors on a marché vers un point de vue puis on on a mangé. Il faisait très chuad.
Maman nous a envoyés acheter une bouteille d’eau mais le distributeur automatique ne voulait pas nous donner la bouteille. Avec Malo, on est allés chercher Maman pendant que Saïk restait devant le distributeur. Et Mama a réussi à obtenir la bouteille : on avait juste oublié d’appuyer sur le bon bouton
Nous sommes ensuite allés dans la première grotte : on est montés sur une barque il y avait plein de vers luisants. Nous avons continué notre après-midi avec la visite d’une deuxième grotte : elle était plus grande. Il y avait même un endroit où si tu avais peur du noir tu pouvais partir. Mais on n’a pas eu trop peur.
Après on est allés au bord d’un lac, on s’est baignés, on a mangé et on s’est couchés.
Lundi 22 janvier : Rendez-vous avec les Hobbits (Malo)
Après les vers luisants la veille, aujourd’hui nous avons rendez-vous avec les Hobbits dans leur village: Hobbiton.
Nous avons pris la route après une bonne nuit et une bonne baignade dans un lac, vers le village de Matamata: le lieu qu’a choisi Peter Jackson (le réalisateur du Seigneur des anneaux) et son équipe, comme site de tournage du village des hobbits.
Une fois sur le parking, nous sommes allés acheter nos billets. Nous sommes 5 et la saison touristique bat son plein en Nouvelle Zélande: pas de place disponible avant 2 heures! Tant pis.
Nous avons utilisé ces 2 heures libres pour écrire des cartes postale. Le temps est finalement passé vite, nous avons juste eu le temps de finir de manger que nous montions dans le bus vers le site de tournage, situé à une quinzaine de minutes du parking.
En arrivant, nous avons été impressionnés par la verdure et tout le travail fait sur ce site, jusque là vide, pour lui donner l’aspect du village Hobbit décrit par Tolkien dans ses livres. La visite a duré environ une heure. Le guide nous a expliqué quelques anecdotes sur le tournage: les maisons ne sont pas de la même taille et la plupart sont vides, à l’intérieur. Pour donner à toutes la même taille, le réalisateur a joué sur la perspective.
Pour finir la visite, nous avons bu une limonade au gingembre (ça piquait pas mal…) dans la taverne du village et avons pris la route pour Rotorua, une ville thermale avec des geysers où la culture maorie est bien ancrée.
Nous avons cherché un camping gratuit, mais, en arrivant, un autre camping car a pris la dernière place, juste devant nous. Sans autre solution, nous sommes allés dans un camping payant, dans lequel nous nous sommes baignés et avons mangé avant d’aller nous coucher, assez fatigués.
Mardi 23 janvier : Roturua sous la pluie (Saïk)
Pour commencer la journée, nous avons pris la route vers un musée ou plutôt un grand parc : Te Puia. Nous avons acheté les tickets. Nous avons commencé par visiter l’école des arts maoris : sculpture sur bois et tissage. Nous sommes ensuite allés voir un spectacle de danse traditionnelle : nous avons eu droit au haka. C’était super impressionnant.
Nous avons ensuite essayé d’apercevoir des kiwis dans une pièce qui reproduisait l’ambiance nocturne dans lequel évolue ce grand oiseau nocturne endémique du pays. Malheureusement, nous n’avons rien vu : le kiwi dormait dans une caisse.
Nous sommes ensuite allés voir des geysers : dont le plus puissant de l’hémisphère sud – le Pōhutu. C’était géant et très humide surtout qu’il tombait une grosse pluie.
Les geysers étaient plus impressionnats que ceux qu’on a vu en Bolivie dans le sud Lipez.
Nous étions trempés jusqu’aux os, on a déambulé au milieu de ce champs géothermique au pas de course.
On a rejoint le camping-car et avons dû nous changer entièrement.
Nous avons repris la route pour rejoindre le Tongariro Park. Demain, une grosse journée nous attend… si la météo se lève.
Mercredi 24 janvier : A l’assaut du Tongariro Alpine Crossing (Estelle)
Le réveil sonne à 5h45, il ne pleut pas et le ciel est relativement dégagé. C’est encourageant. Le réveil n’est pas facile pour les enfants : ils se mettent debout au radar. On avale un bon petit déjeuner et on file sur la ligne d’arrivée du Tongariro Alpine crossing. C’est la première ouverture météo depuis plusieurs jours … et nous ne sommes pas les seuls à avoir eu la même intention aujourd’hui. C’est blindé de monde.
On gare notre camion le long de la route à la suite de la file de voitures… et on part attendre la navette qui arrive à 7h et nous conduits au point de départ de cette grande rando en ligne à 8h pile. Aucun regret donc d’avoir payé la navette pour 5 (plus de 90 euros tout de même).
Au départ, on pavait prévu qu’Yves nous amène au départ avant de venir déposer le camping-car à l’arrivée et qu’il prenne lui seul la navette pour nous rejoindre. Cela aurait certes fait une économie substantielle de 70 euros mais cela aurait généré une longue attente sur la ligne de départ pour le reste de la famille.
La journée s’annonçait déjà assez longue pour tout le monde. On a préféré économiser nos forces plutôt que notre argent.
A 8h40, la navette nous dépose à Whakapapa, on se faufile parmi les dizaines d’autres randonneurs et on s’élance. C’est parti pour 19,7 km à sillonner au milieu des volcans, de leurs champs de lave, des lacs aux bleus incroyables et des fumerolles souffrées.
Les deux premiers kilomètres sont relativement plats et permettent de se mettre en jambe. Tout le monde est en forme. Malo est comme à son habitude devant nous, accompagné à tour de rôle de l’un ou l’autre de ses frères. Il nous attend au pied de la grosse bosse, au début des hostilités. Ça vaut bien un ravitaillement.
On décide de monter tranquillement et de s’attendre en haut de cette première grosse patate. Tout tranquilles que nous sommes, nous montons quand même tous relativement vite en comparaison des autres randonneurs.
Je monte en admirant le paysage lunaire qui nous entoure et la perspective sur la vallée attenante. Et quand je remets les yeux sur le sentier, je m’aperçois que Merlin nous a littéralement déposé au milieu de la bosse : il est 100 m devant et se faufile entre les randonneurs pour monter toujours plus vite.
Il nous attend ravi et fier en haut de la première bosse située au 7e kilomètre. Face à nous s’élève le volcan Ngauruhoe, on aperçoit sur son flanc nord, quelques fumerolles… et quelques panneaux indicatifs nous rappellent quelle attitude adopter si par hasard le gros monsieur venait à se réveiller pendant notre passage.
Un replat lunaire nous permet de reprendre notre souffle avant d’entamer l’ascension de la dernière bosse qui nous mène à 2000 m d’altitude sur une arrête du cratère rouge – son nom n’est pas usurpé. Le vent souffle fort, et il nous faut vite renfiler polaire et kway.
On ne s’attarde pas même si la vue à 360 degrés est splendide là-haut, bien que très désertique.
Les deux-cents premiers mètres de descente ressemblent un peu à une descente dans la poudreuse à la queue leu leu parmi les dizaines d’autres randonneurs. Sauf que le sable volcanique remplace la neige. La vue plongeante sur 4 lacs d’altitude de couleurs bleues incroyables – selon leur concentration de métaux… attire l’oeil.
On a déjà vu d’autres lacs ressemblant en Bolivie, avec des couleurs tout aussi incroyables … mais il faut dire que la vue du dessus nous procure un nouveau sentiment d’admiration.
On n’est pas fâché de retrouver un sentier plus praticable au 10e kilomètre. Il est 11h45, on décide de pousser encore un peu avant de pique-niquer.
On entame la longue descente : c’est très roulant et la descente est fluide et rapide. On apprécie : les enfants galopent devant. On s’arrête ainsi au 13e km vers 13 h pour pique-niquer.
Une pause réconfortante et oh combien importante pour les Gourm’trotters.
Et c’est reparti pour la dernière ligne droite… ou plutôt derrière étape tarabiscotée > la descente se prolonge en d’innombrables lacets. Au 16e km, Saïk commence à exprimer sa fatigue et sa lassitude. On l’encourage mais nous aussi on aimerait bien voir l’arrivée se rapprocher. La descente commence vraiment à être casse-patte. Malo et Merlin partent devant en éclaireurs.
On apprécie de trouver l’ombre d’un sous-bois à partir du 17e kilomètre… mais le chemin devient un calvaire pour Saïk qui a lâché dans sa tête.
Un panneau nous rappelle que la zone sur laquelle nous nous trouvons est répertoriée comme à évacuer en cas d’éruption du volcan : c’est l’occasion de distraire Saïk en évoquant avec lui les phénomènes volcaniques. Il pousse un ouf de soulagement quand il aperçoit ses frères sous le panneau signalant l’arrivée. Il est 15H15.
On aura au final mis 6H30 pour parcourir le Tongariro Alpine Crossing, c’était le temps annoncé pour les très bons randonneurs. Je crois que nos enfants ont bien mérité le titre.
Il nous faut pourtant continuer la marche… encore un kilomètre pour rejoindre la voiture.
A l’arrivée, les chaussures, les chaussettes et les pantalons sautent en l’air; La chupa chups redonne un peu de vitalité aux enfants… et la glace trouvée au supermarché 25 km plus loin finit de revigorer tout le monde.
On s’approche un peu de Taupo… où demain une activité exceptionnelle nous attend (Yves et moi) et on se pose sur une aire gratuite au bord du lac Taupo.
Nous n’hésitons pas et plongeons tous les 5 dans les eaux du lac. Yves nage quelques mètres et tombe nez à nez avec un étron humain (!!!! Beurk).
Saik nous avoue être très fatigué et rêver d’aller au lit : on mange rapidement, il se couche. Son petit frère déborde encore d’énergie : je file donc avec Merlin et Malo regarder le soleil se coucher sur le lac pendant qu’Yves écrit son post Facebook du jour. Et tout le monde file rejoindre les bras de Morphée.
Jeudi 25 : Finalement pas de saut … mais de super conditions à Hot water beach (Yves)
Et si on s’offrait un saut en parachute ? Lancée la cantonade, il y a quelques jours, l’idée a fini par faire du chemin dans nos têtes.
Depuis notre arrivée en Nouvelle Zélande, j’ai le sentiment que les étoiles se sont soudainement alignées. Est-ce l’ambiance du pays ? Sa beauté ? La liberté offerte par le camping car ? Ou les bons moments partagés à cinq ? Toujours est-il que j’ai le sentiment de surfer sur un océan de plénitude. Comme si j’avais vraiment trouvé ce que je cherchais en partant en voyage. La vie m’ayant enseigné que tout reste éphémère et qu’il faut profiter à 100 % de ces moments lorsqu’ils se présentent à vous, c’est comme cela qu’a jailli cette idée de saut en parachute. Ne me demandez pas d’où elle vient, je serai bien incapable de vous le dire. Cette activité ne figurait sur aucune de nos to do list au moment de quitter la France. Ce sont juste les circonstances qui semblent l’avoir fait germer dans nos esprits.
Pourquoi choisir entre le fromage et le dessert quand la vie vous offre l’opportunité de savourer les deux ?
Taupo est l’un des meilleurs spots de Nouvelle Zélande pour sauter en parachute. Le tarif proposé défie toute concurrence. Que faudrait-il de plus pour nous décider ?
Il y a juste une chose que nous n’avons pas anticipé en réservant notre saut avec Estelle, à la veille de nous attaquer au Tongariro. C’est que Taupo peut aussi rimer avec météo et accessoirement avec… manque de pot.
Or, le ciel semble être tombé sur la ville en ce jeudi matin. Il ne pleut pas, mais les nuages sont hyper bas. Et c’est avec un zeste de fébrilité que nous mettons le cap sur le centre-ville pour checker notre saut initialement prévu à 10 h 30. Comme nous le craignons, notre interlocutrice à l’office de tourisme nous informe que nous ne pouvons pas sauter dans l’immédiat. « Mais le temps change très vite sur le lac. Dans une heure, cela sera peut être jouable ».
Nous décidons du coup de profiter de ce moment d’attente pour nous plonger dans les manuels scolaires (à la plus grande joie de nos enfants ;-), tout en ayant à l’esprit que si le ciel ne se dégage pas dans l’heure, il nous faudra sans doute renoncer, car nous avons réservé un camping à Hot Water Beach, situé à 260 km plus au nord.
Manque de bol, le ciel est toujours aussi couvert lorsque sonnent les douze coups de midi, et c’est un brin déçus (à moins que ce ne soit soulagés) que nous décidons de faire une croix sur notre saut en parachute pour mettre le cap sur la péninsule de Coromandel. Il y a des choses bien plus tristes dans la vie…
Lorsque nous arrivons à Hot Water Beach en fin d’après-midi, notre déception est déjà en partie effacée. Non, la chance ne nous a pas abandonnés. La preuve ? Alors que nous n’avons pas pris le temps de consulter les horaires des marées, nous débarquons pile poil à la bonne heure pour profiter de la plage. À Hot Water Beach, il suffit en effet d’attendre que la mer se retire pour sortir sa pelle et vivre une expérience unique dans son genre. Des sources géothermiques bouillonnantes filtrent à travers le sable et il suffit de creuser son bassin pour s’offrir sa petite séance de thalasso dans une eau à 37 degrés (quand ce n’est plus!) avec vue sur les vagues qui lèchent le rivage.
Pendant presque deux heures, nous profitons de cette incroyable merveille de la nature dans une immense piscine creusée par les garçons. L’une des expériences les plus dingues depuis notre départ !!!! Un pur moment de bonheur !!!! Nous n’avons peut-être pas sauté en parachute, mais nous avons conscience de partager un moment unique. Et c’est bien là l’essentiel. Le bonheur, c’est plus que jamais ici et maintenant. À ce rythme, nous ne sommes pas près d’oublier notre séjour en Nouvelle Zélande…
Vendredi 26 : Road trip dans la péninsule de Coromandel (Estelle)
Nous avons la journée pour rejoindre Auckland… on décide de prendre le chemin le plus long. On monte vers le nord pour atteindre Cathedral Cove, une crique très prisée ici où la mer a rongé la falaise jusqu’à creuser une arche monumentale. On se croirait vraiment dans une cathédrale.
Les gars se laissent tenter par une baignade… ils s’éclatent dans les grosse vagues.
Il est près de 13h quand on remonte de la crique – il y a une grosse demi-heure de marche pour accéder à ce petit lieu magique – on reprend la route jusqu’à la ville suivante : Whitianga. On s’offre un kebab > le premier du voyage et le premier de la vie de Merlin. Tout le monde apprécie.
Rassasiés, on peut repartir… pour un long trajet à longer la péninsule. La côte est est escarpé et couverte de rainforest, alors que la côte ouest que l’on rejoint au bout d’hune heure est bien plus plane et sableuse. La mer y est d’ailleurs d’un calme olympien.
La chaussée rongée sur plus de 30 km nous rappelle cependant que par moment cette eau pacifique peut se déchaîner et venir grignoter la côte.
La route est très étroite : la conduite du van n’est donc pas évidente. Yves est soulagé quand on atteint la ville de Thames qui marque pour nous la sortie de la péninsule.
Le traffic en sens inverse est très dense, on croise des kilomètres de bouchons : chose assez improbable en Nouvelle-Zélande. Mais on a une explication : le week-end qui s’annonce est un long week-end de trois jours – lundi est férié à Auckland (jour anniversaire de la ville) – et les citadins d’Oakland affluent sur la péninsule.
A 50 km d’Aukland, on bifurque vers le sud pour rejoindre l’aire de camping repéré par Yves à Onewhero Elle est un peu loin d’Aukland mais semble propre et agréable. Un choix judicieux. On apprécie de s’y poser.
Samedi 27 : Nous voilà à Auckland (Malo)
Ça sent la fin du séjour neo zélandais. On quitte le pays demain pour Sydney et l’Australie.
Nous nous sommes réveillés, loin de l’agitation de la ville, dans la campagne, près du terrain de rugby où nous nous sommes endormis la veille. Le petit dej pris, nous avons mis le cap sur Auckland, à 45 minutes de route. Chose assez folle, en y repensant, nous n’avons aucun, mais alors vraiment aucun mal à nous garer en plein centre ville avec notre camping car gigantesque. Curieux pour une ville de 1,5 M d’habitants… Nous avions prévu de faire une balade, recommandée dans le guide, d’environ 2h et demie. Nous sommes allés manger, dès le début de la marche dans un petit resto de burgers sympa. Cette fois-ci bien prêts pour visiter la ville, nous avons commencé la balade.
Nous sommes passés dans des parcs, des rues de restos, le musée des beaux-arts (où nous avons collé des autocollants dans une œuvre vivante…) et avons fini sur le port, au près des bateaux et des nombreux artistes de rue. Le port était vraiment bien animé puisque lundi c’est le jour de l’anniversaire d’Auckland.
Cette ville est vraiment très sympa, le centre et le port sont dans le même quartier, juste à côté ce qui donne une ambiance Top de grande ville au bord de mer. En rejoignant le camping car, nous avons joué dans un grand toboggan et avons repris la route, vers notre campagne, près du terrain de rugby pour bien profiter de notre dernière soirée dans ce pays génial.
Dimanche 28 : Bye bye New-Zealand (Estelle)
C’est l’heure de ressortir les sacs, de les remplir et de nettoyer le camping-car. On y passe finalement la matinée. Nous ne sommes pas les seuls à nous affairer. L’aire sur laquelle on s’est posée est finalement la plus proche de l’aéroport.. aussi nombreux sont les touristes présents à prendre possession ou à s’apprêter à rendre leur van.
On déjeune rapidement, on laisse nos restes de nourriture à deux jeunes français qui débutent et on file rendre notre camping-car. La restitution est super rapide > on avait souscrit une option retour rapide. On a juste eu à déposer les clés dans une boite et bye-bye.
On prend le chemin de l’aéroport : dans une file d‘attente on essaie de compter combien d’avion on a pris depuis le début du voyage : nous ne sommes pas tous d’accord > 21, 22 ? Merlin doit faire un décompte plus précis dans les prochains jours.
On a beaucoup apprécié ce séjour chez les kiwis. Le mode de vacances choisi : le camping-car était finalement très adapté à une découverte en liberté du pays. La vie ici est donc, tranquille et sûre. Ce séjour a constitué une bonne rupture avec l’Amérique du Sud. Il nous a fait du bien. Maintenant, on ne sort pas reposés : le nomadisme n’incite pas au repos. J’ai chopé une vilaine bronchite (soignée grâce à notre trousse de secours concoctée avec l’aide de notre médecin avant de partir), et nous avons pris beaucoup, beaucoup de retard dans le suivi scolaire des enfants et la mise à jour du blog.
Nous aspirons maintenant à un peu de repos et de temps libre…
On se retrouve en Australie dans le post suivant 🙂
Les photos
Beau blog. un plaisir de venir flâner sur vos pages. une belle découverte. un blog très intéressant. je reviendrai. N’hésitez pas à visiter mon blog. au plaisir
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Ravie de vous avoir vu et contents de voir que le reste du voyage s’est bien deroule.Vous n’avez pas trainer et fait un nombre incroyable de choses…et de km! Bravo et profitez bien de l’Australie.
Bises des Kiwis Vernois
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Un peu tardif mon retard à vous écrire que vous me donnez l’envie de vivre en Nouvelle Zélande !!! Dommage que je suis trop âgée.
Beaucoup de français opte pour l’Australie mais ce ne serait pas mon choix0
Bizoooooooouuuuuuus de la Voisine rêveuse.
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