Les photos
Jeudi 5 avril : Des Philippines au Cambodge (Estelle)
Notre avion est à 19h30 ce soir. Nous laissons l’appart pour 11h, nous devons écourter la séance d’école (oh mince). Nous allons manger une dernière fois dans le mall à l’américaine > on ne le regrettera pas ce centre commercial (!) et on prend la direction de l’aéroport. Il y a beaucoup de trafic sur la route et beaucoup de monde à prendre l’avion au départ de Manille. Nous passons l’après-midi dans les files d’attente.
On quitte le sol philippin à 19h30. Adios les Philippines : nous avons aimé tes habitants, tes plages, tes sites de plongée et ta relative tranquillité et protection de tes espaces naturels.
Trois heures plus tard, nous atterrissons à Siem Reap pour une courte escale cambodgienne de 6 jours.
Nous avions initialement prévu de passer plus de temps dans ce pays au riche passé culturel, mais notre réajustement d’itinéraire vers les Philippine nous a obligés à faire quelques sacrifices. Nous avons cependant décidé de conserver un stop aux temples d’Angkor : un lieu mythique, comme dirait Saïk.
En fait c’est un peu le Machu Pichu d’Asie, avance Malo en descendant de l’avion.
Il nous faut passer par la case « visa » avant de sortir de l’aéroport. Une heure plus tard, quelques dollars en moins (150 USD à nous 5) et un joli autocollant sur notre passeport (le premier visa à l’ancienne !) nous voici dans la fournaise de Siem Reap : il fait 30 degrés à 11h du soir.
Deux tuk-tuks (on est une famille nombreuse) envoyés par l’hôtel nous attendent à la porte de l’aéroport. Le trajet épique mais sympathique nous plonge tout de suite dans l’ambiance de cette ville hyper-touristique.
On rejoint vite nos lits au Tigre Hôtel : un hôtel recommandé par plusieurs familles voyageuses.
Vendredi 6 avril : Prise de marques à Siem Reap (Estelle)
On se réveille au calme > bon choix d’hôtel. Après un petit déjeuner, nous remontons travailler sur nos lits pour une bonne heure.
Au programme ensuite : découverte de la ville, repas et calage des trois prochains jours à venir … ou autrement dit : comment réussir à optimiser notre découverte des temples d’Angkor en contentant toute la famille.
La ville de Siem Reap est surprenante : elle a tout d’une station touristique occidentale. Vendeurs de vêtements locaux et restaurants au design réfléchi se succèdent le long des différentes artères. On est heureux aussi de retrouver des boulangeries !!!!!
On s’offre un déjeuner tranquille, on mange même une glace.
On se lance dans une déambulation des rues mais les enfants nous rappellent très vite qu’il fait trop chaud pour faire du shopping et que de toute façon on n’achète rien depuis qu’on est partis ; alors à quoi bon perdre notre temps en lèche-vitrine.
On les écoute : ils courent devant nous pour rejoindre pour quelques minutes l’hôtel et la chambre fraîche.
On part à 16h avec le tuk-tuk de l’hôtel acheter nos billets pour les temples. On a choisi un pass de 3 jours – la solution qui nous semble la plus adéquate pour s’imprégner de l’ensemble d’Angkor en respectant les rythmes et les envies des enfants.
On arrive au guichet aux 50 comptoirs, ils sont tous fermés. Un gentil agent de sécurité nous rassure : « on ré-ouvre dans 15 minutes ».
En moins de deux minutes, le lieu désert se transforme en fourmilière quand quatre ou cinq cars déversent leur flux de touristes chinois… Et là, pas de politesse, pas de sens des priorités, on se fait bousculer et dépasser sans gène.
Le gentil agent de sécurité a pitié de nous et nous dirige vers le guichet voisin encore fermé. Une hôtesse ouvre la fenêtre devant nous et on peut acheter nos sésames. Seuls Yves, Malo et moi recevons un ticket (pass 3 jours : 62 USD/personne). C’est gratuit pour les moins de 12 ans.
Notre ticket nous donne accès au site d’Angkor Vat pour le coucher du soleil : on profite donc du tuk-tuk pour pousser jusque là-bas et découvrir la silhouette de ce géant.
Pas de chance pour nous, le ciel est gris, on ne verra pas le soleil se coucher. D’autant que le soleil se couche devant l’entrée principale du temple : dans notre dos quand on regarde le temple !
Cela ne nous empêche pas de profiter : d’admirer les lieux et d’observer tranquillement le sanctuaire se vider. On imagine ce qu’on y découvrira demain à l’intérieur : chacun peut rêver.
Vous avez fini de rêver ?, nous rappelle Merlin au bout d’un moment. Je veux rentrer en tuk tuk moi…
Lui et toute la famille d’ailleurs apprécient ce mode de déplacement en petite remorque attelée à un scooter : un super moyen de sentir la vie de la cité, un formidable lieu d’observation de la vie locale.
A Siem Reap, cohabitent Cambodgiens et Occidentaux, tuk-tuks et grosse berlines, magasins et restaurants design et petites échoppes traditionnelles. On sent cependant que toute l’activité de la cité tourne autour du tourisme généré par les temples.
Nous cherchons un resto sympa (propre et joli) pour le repas du soir. Les enfants jettent leur dévolu sur un resto proche de notre hôtel qui s’appelle Temple (comme le restaurant où on a mangé à midi)… et comme trois ou quatre autres établissements de la rue nous fait remarquer Malo. C’est d’ailleurs la même carte qu’à midi mais les plats sont 1/4 voir 1/3 moins cher > c’est dingue ça. La seule explication qu’on y voit c’est la différence de positionnement géographique : ce midi on a mangé à Pub Street, au niveau du carrefour hyper-central. Là nous sommes un peu plus excentrés… à 400 m. La cuisine est bonne, le cadre sympa et l’addition raisonnable … on apprécie tous ce moment.
On rentre nous coucher vers 21 h car le réveil sonne demain à 6h30.
Samedi 7 avril : Une journée guidée parmi les temples (Malo)
Les temples d’Angkor…la 8e merveille du monde ?
Après notre court aperçu de l’immensité et de la beauté des temples hier soir, nous nous attaquons, aujourd’hui à une plus grande visite avec un guide en français.
Nous nous levons donc vers 6h30, tout transpirants à cause de la chaleur, quand même forte malgré la clim. Un peu déçus du petit-déj du restaurant attenant à l’hôtel que nous avons mangé la veille, nous décidons donc de changer et d’aller dans le même resto que celui où nous avons dîné hier soir.
En rentrant à l’hôtel (le ventre plein d’un bon croissant) pour nous préparer, nous sommes attendus par notre guide et nos chauffeurs de tuk-tuks (on ne peut rentrer qu’à 5 dans un tuk-tuk et, avec le guide, nous sommes 6).
Nous partons donc avec eux vers la cité d’Angkor Thom et notamment le temple de Bayon. Sur le trajet, le guide nous a dit son nom (que je n’ai d’ailleurs pas trop compris, un truc comme NainNain, je crois), mais aussi qu’il avait 76 ans (pas de retraite ici) et qu’il avait appris le français au temps où le Cambodge faisait partie de l’Indochine et était sous domination française.
Nous sommes ensuite arrivés aux portes de la cité, bien décorées de statues et de gravures. La cité d’Angkor Thom était la capitale de l’empire Khmer. Le palais royal était donc situé dans la cité, au centre des maisons du peuple. Malheureusement, tous ces bâtiments étaient construits en bois et il n’en reste aujourd’hui aucune trace.
Nous avons ensuite repris les tuk-tuks jusqu’au temple de Bayon, situé au centre de la cité. Ce temple, construit au XII siècle, est orné de 216 visages de Bouddha souriants, d’où son nom de « temple aux visages ». Hormis des visages, il possède aussi des gravures géniales représentant la vie des Khmers. Sur l’une d’elles, un homme se faisait mordre les fesses par une tortue. Ça nous a bien fait rigoler.
Nous avons passé une bonne heure et demie dans le temple et avons mis le cap sur le temple de Baphuon situé juste à côté de Bayon, au sommet duquel Saïk et Merlin âgés de moins de 12 ans n’ont pas pu monter. Ils sont restés au pied avec notre vieux guide.
Nous avons retrouvé les petits en sortant du temple et sommes allés à la terrasse des éléphants, une sorte de salle de conférence, à ciel ouvert, du temps de l’apogée des khmers.
Nous sommes ensuite allés au temple de Ta Prohm, englouti dans la jungle, mais aussi englouti au milieu des Chinois…
Nous avons ensuite mangé dans un restaurant près du temple d’Angkor Vat, le plus grand site religieux du monde, que nous avons ensuite visité.
Angkor Vat est le plus grand temple de l’ensemble d’Angkor. Les Cambodgiens en sont tellement fiers qu’il est même représenté sur le drapeau du pays. Le temple est entouré de douves de 190m de large. Angkor Vat a été construit au XIIe siècle, c’est à dire à la même époque que les cathédrales de Notre-Dame de Paris et Chartres. Inutile de vous dire que c’est le lieu le plus visité du Cambodge et qu’il est classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1991.
Nous avons donc commencé la visite par l’arrière du bâtiment où nous avons pu apprécier les gravures et les bas-volumes majestueux, qui racontent l’histoire et les façons de vivre du peuple Khmer. Nous sommes ensuite montés (sans Merlin et Saïk encore une fois) jusqu’au sommet de la tour centrale du temple, où nous avons pu admirer toutes sorte de statues de Bouddha aux dieux hindous, mais aussi profiter d’une vue panoramique sur les alentours.
Nous avons ensuite fini la visite, avec Sasa et Merlin en sortant par la porte principale, que nous avions déjà vu la veille au moment de venir voir le coucher de soleil.
Nous sommes ensuite rentrés à l’hôtel, où nous avons profité d’un rafraîchissement bien mérité dans la piscine. Nous sommes ensuite sortis chercher un endroit où manger. Mais avant d’avoir trouvé, nous nous sommes arrêtés faire un fish-pédicure (vous savez, un bassin où vous mettez les pieds et où des petits poissons vous mangent les peaux mortes). Après ça, nous avons continué à chercher un restaurant quelques dizaines de minutes puis nous sommes finalement revenus dans le petit restaurant cambodgien (Khmer Taste) où nous avions fait la pédicure avec les poissons pour dîner. Et on n’a pas eu à le regretter, car c’était vraiment excellent. Bien entendu, on a mangé les poissons qui venaient de nous manger les pieds… (mais non, c’est une blague !).
Dimanche 8 avril : Les temples jour 2 > Une histoire par Merlin
Il était une fois une famille de 5 personnes qui était au Cambodge. Ils étaient à Siem Reap- la ville où il y a des super temples : Angkor.
Ils ont commencé une deuxième journée de visite des temples.
A 9h30, ils sont montés dans un tuk-tuk pour rejoindre le temple de Bantray Srey. Ce temple rose dédié aux femmes est à plus de 30 km de la ville. Ce temple est rose car il a été construit dans une pierre qu’on appelle du grès rose. Il avait beaucoup de statues.
A l’entée du temple, la famille a pu voir que ce temple a été construit après le temple de Borobudur (vous vous souvenez, c’est le temple bouddhiste qu’ils ont vu sur l’île de Java).
Aparté d’Estelle :
Ce temple hindou dédié à Shiva nous a séduit par la finesse de ses scultptures, sa taille humaine – on l’appréhende facilement dans sa globalité et son écrin de verdure et de forêt claire. Au fil de l’histoire, il n’a pas séduit que nous. André Malraux y a jeté son dévolu à la fin des années 20 et y a pillé de nombreuses frises et statues. Ce qui lui a valu d’être emprisonné en compagnie de son épouse au Cambodge. Ce qui ne l’a pas empêché d’accéder ensuite aux fonctions de ministre de la culture en France sous le Général de Gaulle. (Fin de l’aparté)
Ensuite ils ont repris la route, en direction de Siem Reap; sur le chemin du retour ils se sont arrêtés découvrir un autre temple en forme de pyramide : Pre Rup.
Le petit de la famille, Merlin, trouvait que la tour centrale de ce temple avait la forme d’une jambe un peu cassée.
Ce temple – de forme pyramidal, réservé au roi Jayavarman VII est dédié à Shiva.
Alors qu’hier, Saïk et Merlin ont été exclus des ascensions au sommet, ils ont pu aujourd’hui grimper en haut de la pyramide.
Les parents ont ensuite demandé un nouvel arrêt au chauffeur : un temple qui semblait un peu dans la jungle : Banteay Kdey. Il était tout en long, assez abîmé. Merlin ne l’a pas beaucoup aimé.
Ses parents eux l’ont bien aimé :
On était quasi seuls, enfin presque. Il y régnait donc un calme remarquable qui nous a permis de déambuler sous la mélodie des oiseaux tropicaux.
Comme hier sur le temple enseveli, nous avons pu admirer les racines tentaculaires des fromagers prenant possession de ce temple.
Son agencement tout en longueur assure également sa singularité.
Nous avons passé un bon moment ici.
Il était 14h quand ils sont retournés à Siem Reap : Merlin avait très faim et ne voulait pas marcher pour trouver un resto. Ils sont retournés au restaurant d’hier soir (Khmer Taste) c’est bon et pas cher. Merlin s’est découvert depuis hier une passion pour le riz frit aux légumes.
Comme l’addition du repas ne s’élevait qu’à 13 USD pour cinq, ils se sont ensuite offert une glace (8/10 au glaciomètre).
Ils sont ensuite rentrés travailler : deux demandes d’interview à répondre >>> quel succès !! Un peu de leçon… et c’est là que j’ai écrit mon compte-rendu.
Les parents : On a profité également du temps de pause pour suivre tous nos amis français engagés sur deux marathons aujourd’hui : Fred et Vincent à Paris et Rachel et Jérémy à Rome. Les jambes nous démangent un peu > rechausser les runnings et les user sur les chemins bretons, s’aligner au départ d’une course… en voilà de bonnes raisons de rentrer dans un peu plus de 3 mois.
Ce soir, on aimerait bien (nous les enfants) retourner manger à TEMPLE > on a repéré la télé câblée… on espère pouvoir y voir le grand prix de formule 1 de Barhein (la grande passion de Saïk). On ne se fait pas trop d’illusion, en revanche, sur nos possibilités de voir Paris-Roubaix.
Lundi 9 avril : Angkor et Angkor (Yves)
Et ça continue Angkor et Angkor… Pour notre troisième et dernier jour à arpenter les temples, nous avons décidé de faire comme la veille : à savoir profiter au maximum de la fraîcheur matinale pour nous plonger une dernière fois dans l’incroyable histoire de la cité d’Angkor.
Plutôt que de chercher à empiler les sites au risque de dégoûter les enfants (après tout, notre séjour en Asie ne fait que débuter et nous allons en voir des temples…), nous avons ciblé deux derniers temples au nord de Siem Reap susceptibles de maintenir en éveil leur curiosité.
Nous mettons le cap avec notre tuk-tuk en direction du temple de Preah Khan.
Ce complexe monastique tout en longueur, baptisé épée sacrée en khmer, a lui aussi été construit par le roi Jayavarman VII, en hommage à son père. Le site a servi de ville provisoire pendant la construction d’Angkor Thom.
Nous apprécions de nous perdre dans les dédales de cet immense temple tout plat. Tout au fond de ce dernier nous tombons même en admiration devant deux arbres géant qui ont poussé sur un mur d’enceinte. Leur grandeur et leur position inclinée défient les lois de l’équilibre, car ils sont uniquement « amarrés » par leurs longues racines qui coulent de la toiture pour serpenter ensuite sur le sol.
Nous faisons ensuite escale à Neak Pean. C’est une espèce de temple aquatique composé d’un bassin carré entouré de quatre bassins plus petits. On y accède en marchant sur une longue passerelle de bambous qui chevauche une sorte de mangrove, sublimée par le soleil du matin.
On ne regrette pas d’être venu jusqu’ici. Au centre du grand bassin, une île circulaire abrite un minuscule palais entouré de deux têtes de serpent. Une étrange statue représentant un cheval doté d’un entrelacs de jambes humaines trône également au milieu du bassin principal.
Comme à Angkor Thom, le site, construit par Jayavarman VII à la fin du XIIe siècle (quel bâtisseur, celui là !), est supposé représenter l’univers dans la représentation khmère avec le Mont Meru au centre des quatre océans. Est-ce notre fibre maritime, toujours est-il que ce petit temple nous plait énormément.
En arpentant la longue passerelle en bambou avec Estelle sur le chemin de retour, alors que les enfants gambadent devant, nous savourons vraiment la magie de cet instant. On aimerait que le temps s’arrête. Cette incroyable cité qui s’étend sur plus de 1000 km2 symbolise à la fois le génie créateur des hommes et le côté éphémère des choses et de la vie en particulier. Du temps de sa splendeur du IXe au XVe siècle, près d’un million de personnes ont vécu ici avant que la folie des hommes ne la renvoie à la forêt.
Visiter ce genre de lieux nous rappelle que, nous aussi, nous ne sommes que de passage. Alors, profitons au maximum de ces instants uniques.
Il est midi passé et le soleil commence vraiment à taper fort. Nous estimons avoir optimisé notre pass trois jours et décidons de rentrer tranquillement vers Siem Reap. Mais avant, (surprise, surprise !) les garçons nous demandent de retourner faire un dernier crochet du côté d’Angkor Vat.
Pas pour revisiter le temple (il ne faut pas exagérer), mais parce qu’ils y ont repéré samedi au bord du site des graines d’ébène (cela ressemble à de gros glands tout noirs) qu’ils rêvent de planter dans notre jardin l’été prochain.
Nous profitons du coup de notre retour là-bas pour faire quelques photos devant le plus célèbres des temples d’Angkor. Mais est-ce l’effet de la chaleur (il fait plus de 38°) ou de la faim, toujours est-il que la séance photos part en sucette total. Saïk fait la tête, Merlin est odieux. Et c’est le regard noir et fâchés que nous remettons le cap sur Siem Reap.
L’après-midi passée à l’hôtel entre longue séance d’école et plongeons dans la piscine contribuera tout juste à faire retomber la pression entre nous. Il faudra finalement attendre la soirée et notre retour dans le petit resto cambodgien où nous avons établi notre cantine depuis quelques jours pour que la tension descende d’un cran.
Le patron est si heureux de nous voir revenir pour la cinquième fois en quatre jours qu’il s’empresse de nous offrir une séance de pédi-fish en guise d’apéro. On sait que la pratique est un peu controversée en France, mais on apprécie vraiment ce moment de détente, un verre à la main, les pieds dans l’eau. Finalement, même si ce n’est pas tous les jours un fleuve tranquille, c’est quand même sympa de voyager en famille 😉
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