Novosibirsk, tout le monde descend

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Dimanche 24 juin : Arrivée à Novosibirsk, tout le monde descend (Yves)

La nuit n’a pas été de tout repos. On a voulu du rustique en optant pour un voyage en troisième classe entre Irkoutsk et Novosibirsk, on ne va donc pas se plaindre si la nuit a été quelque peu agitée.
Non seulement j’avais les pieds qui dépassaient de ma couchette (c’était également le cas de Malo), mais à chaque arrêt en gare, cela a été un inlassable va et vient dans le wagon. Et je ne compte plus le nombre de coups de porteurs de sacs et de valises pressés de monter ou de descendre du train. Car, c’est l’une des particularités des voyageurs russes dans le Transsibérien. On a l’impression qu’ils trimbalent toute leur maison dans la (dizaine !) de gros sacs en plastique qu’ils traînent tous derrière eux.
À 5 h 45, notre train s’arrête assez longuement en gare de Krasnoyarsk. La moitié du wagon descend ici. Elle est remplacée par un nouveau contingent de voyageurs en pleine forme qui ont plein d’histoires à se raconter malgré l’heure matinale. Cette fois, la nuit est bel et bien terminée. En tout cas, pour Malo et pour moi, car Estelle et Saïk, qui occupent les couchettes du haut, semblent être un peu plus préservés de l’agitation ambiante et dorment  comme des bébés.
Nous nous plongeons donc dans nos liseuses en attendant que le reste de la famille ne se réveille.

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Cela fait déjà plus de 20 heures que nous avons quitté Irkoutsk, mais le voyage se fait plutôt bien. Le paysage n’est pourtant pas très varié. Des sapins et des bouleaux, des bouleaux et des sapins… la taïga dans toute sa splendeur (un vrai cours de géo de 3e !). Ce n’est pas pour la beauté des paysages que l’on embarque dans le Transsibérien, c’est pour l’ambiance générale. Traverser la Russie à la vitesse d’un TER est une sacrée expérience. Une expérience hors du temps dans un temps qui n’appartient qu’à lui.

En s’installant dans le train, les voyageurs commencent généralement par créer leur petit cocon. Les gens font leur lit (un kit de draps est attribués à chaque nouveau voyageur qui monte dans le train), puis ils s’organisent un petit coin repas où s’empilent les paquets de gâteaux et les plats de pâtes lyophilisées.
Manger et dormir sont en effet les deux activités principales des voyageurs du Transsibérien. Mais le voyage est aussi propice à l’introspection. Voire à la discussion, même si nous sommes vraiment à la peine de ce côté-là.

Depuis notre départ, en juillet dernier, c’est la premier pays où nous peinons vraiment à communiquer avec les gens. Personne (ou quasiment personne) ne parle anglais et même avec l’aide de Google trad, nous avons du mal à tenir une conversation. 

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Mais cela ne nous empêche pas d’apprécier notre voyage. Entre un petit temps scolaire, quelques parties d’échecs acharnées, nos playlists préférées et le podcast de quelques émissions de radio (notamment les Grosses têtes), nous ne voyons pas défiler notre remontée de la Sibérie. Il y a signe qui ne trompe pas. Malgré la longueur du voyage, les garçons ne se sont jamais disputés, ce qui n’était pas gagné au départ. De là à dire qu’on aurait peut-être pu voyager d’une traite jusqu’à Moscou, il y a quand même un pas que nous ne franchirons pas.

Nous arrivons à Novosibirsk en fin d’après-midi après plus de 30 heures de train.

Comme nous sommes plutôt frais, nous décidons de profiter de notre présence à la gare pour checker l’ensemble de nos billets. Histoire que notre mésaventure d’Irkoutsk ne se reproduise pas (cf : le compte-rendu d’hier de Saïk).
Mais à l’arrivée, l’opération s’avère bien plus compliquée que les 30 heures de voyage. On passe plus de deux heures en compagnie de la seule guichetière de la gare baragouinant deux mots d’anglais. Selon elles, 80 % de nos billets sont incorrects. Certains identifiants indiquent les premiers chiffres de nos passeports, d’autres les derniers, d’autres des lettres… On a beau lui expliquer que l’on a booké tous nos billets ensemble et suivant la même procédure, elle ne veut rien entendre. On est bon pour refaire tous nos billets de train !!!! Coût de l’opération : 3000 roubles (quasiment 45 euros). Un bonheur ne venant jamais seul, nous nous apercevons en rejoignant les enfants qu’un des billets de Malo qu’elle nous a réimprimé n’est toujours pas correct.

Le temps de faire demi-tour, la fameuse guichetière parlant anglais a fermé son guichet et a disparu. Estelle retente le coup à un autre guichet avec l’aide de Google Trad. Mais, c’est reparti pour un nouveau dialogue de sourds… Et 300 roubles de plus. 

Finalement, il est 20 h bien tassé quand nous quittons la gare. Un peu lessivés pour le coup. C’est jour de fête à Novosibirsk, mais nous filons directement à notre hôtel. Après deux jours dans le train, nous avons hâte de nous doucher. Nous pique-niquons sur le pouce sur un bout de gazon et rentrons vite nous laver. Mais mauvaise surprise, il n’y a pas d’eau chaude dans nos chambres ! Très arrangeante, la dame de l’hôtel nous déniche finalement une douche qui fonctionne dans une autre chambre. Nous aurons raison d’en profiter, car cela ne sera pas la même histoire le lendemain…

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Lundi 25 juin : On en apprend plus sur Nicholas Roerich (Malo)

C’est dans un lit, quand même un peu plus confortables que ceux de la veille dans le transsibérien, que nous nous sommes réveillés, en cette journée du lundi 25 juin (au passage, nous rentrons dans 20 jours…).
Nous avons commencé la journée en faisant quelque chose d’un peu inutile, puisque nous nous sommes brossés les dents avant de sortir pour manger le petit déjeuner.
Le ventre plein, nous avons mis le cap sur le centre ville et le musée Nicholas Roerich (du nom du célèbre artiste peintre russe qu’on ne connaissait pas) situé à un gros kilomètre de notre hôtel.
Nous avons passé la matinée dans le musée, à admirer et étudier les oeuvres de Roerich. Nicholas Roerich (Nikolai Rerikh) est un peintre russe, ayant vécu au XXe siècle, et ayant été un grand voyageur.

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Il a notamment voyagé pendant 5 ans dans les chaines de montagne de l’Altai et de l’Himalaya, entre la Russie, la Mongolie, le Népal et l’Inde. Ce voyage a inspiré une bonne partie de son travail, que ce soit ses peintures ou son cheminement philosophique. Il a également créé la bannière de la paix qui a notamment pour vocation de protéger l’universalité de la culture.

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En sortant du musée, nous avons également eu l’occasion d’observer des étudiants en art travailler des portraits avec des modèles. Après avoir passé 2 bonnes heures dans le musée et être devenus incollables sur le sujet, nous avons mis le cap sur la place Lenine, qui marque le centre de la ville.
En y allant, nous nous sommes arrêtés manger chez Burger King! « Super! ».

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Nous sommes donc ensuite allés sur la place Lénine qui est surplombée par l’opéra/théatre le plus grand de Russie (plus grand que le Bolchoï de Moscou).

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Après nous être posés un peu sur la place, nous sommes allés à la poste, acheter des timbres et poster des cartes postales : ça nous a bien pris une demi-heure. C’est très compliqué de communiquer et de se faire servir en Russie.
Nous avons ensuite décidé de rentrer à l’hôtel nous poser un peu, et c’est ce que nous avons fait. Nous étions au courant, depuis la veille déjà, que, à cause de travaux, il n’y aurait plus d’eau dans le bâtiment…en matinée.
Nous espérions quand même que tout soit remis en ordre dans la soirée afin de faire une douche, mais… ce n’était pas le cas.
Avant de passer deux jours, sans douche, dans le Transsibérien, nous souhaitions quand même nous laver. Nous avons donc changé d’hôtel. Les propriétaires du premier hôtel (celui avec un problème d’eau) étaient bons joueurs et nous ont même payé le taxi pour nous rendre dans notre nouvel hôtel. Une fois bien installés là bas, nous avons dîné, dans une pizzeria, puis sommes rentrés regarder le match Russie-Uruguay (étant donné que nous irons voir le 1/8 e de finale du vainqueur de ce match, le résultat avait toute son importance pour nous). L’Uruguay a finalement gagné 3-0. Du coup, dimanche nous irons voir le match entre la Russie et l’Espagne.

Mardi 26 juin : en attendant le train pour Kazan (Merlin) 

On a commencé par prendre un bon petit dej, il y avait même des petits burgers à volonté et des fruits : c’était bon.
Puis on a marché dans la ville pour aller visiter un musée où on pouvait se déguiser en général russe et en soviétique : avec la chapka en peau de loup, des écharpes de marmotte…
Il y avait aussi une très vieille console de jeux vidéo et très vieux téléphones 📞.
On a bien rigolé à enfiler les costumes : on a fait de super photos.

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Ensuite on est ressorti pour aller dessiner dans un parc pendant une demi heure, c’était vraiment bien : il y avait une bonne ambiance,  il y avait aussi une fontaine qui coulait bien. Mais petit problème, on était envahi par des moucherons qui piquaient.
Alors on a fini par abandonner notre séance dessin-lecture.
Nous avons marché jusqu’à un restaurant mexicain en haut d’une tour. C’était un bel endroit, très agréable.
Moi j’ai mangé des carita feliz (des petites galettes de pommes de terre en forme de smiley) avec une saucisse. Malo a mangé des quessadillas au poulet,  Papa et Maman un burritos et Saïk avait choisi un drôle de truc : c’était de la joue de boeuf; c’était bof pour lui.

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On a pris notre temps dans le resto mexicain : on en est sorti vers 15h30…
Notre train est à 21h30 ce soir. Ça va être long d’attendre.

On finalement décidé d’aller visiter le musée des beaux arts. Il y avait plein de monde mais on a vu de très belles peintures et des photos.
Moi j’ai été très intéressé par les peintures réalisées par les enfants d’un cours de dessin sur le thème des vacances.
Vers 19h, on est retourné à l’hôtel chercher nos bagages. On est allé acheter des fruits, des gâteaux et des pâtes lyophilisés pour notre voyage.
Nous avons commandé deux taxis : un seul c’était trop juste à 5. Celui de Papa, Malo et moi roulait comme un taré. Les deux taxis nous ont un peu arnaqués. Comme souvent depuis que l’on voyage en Russie.
On est arrivé à la gare vers 19H30. On a mangé à 20h, commencer à regarder les premières minutes du match France-danemark sur une télévision… et puis on est monté dans le train. Direction Kazan.

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Pour ce voyage de 38 heures, nous avons une cabine en 2e classe. 
Avant de nous endormir, nous avons regardé un film : La vie est un long fleuve tranquille.

Mercredi 27 juin : Dans le train pour Kazan (Saïk)

Ce jour là je me suis réveillé avec la question de savoir quel était le magnifique paysage par la fenêtre ?
Et ce matin c’est forêt, forêt, forêt !
Je me suis donc occupé en regardant par la fenêtre. Voilà comment les première heures de la journée sont passées.

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Nous avons ensuite fait des maths et un peu de français. Puis on a mangé des pâtes :  je commence à avoir marre de ces pâtes avec leur bouillon.
Le repas terminé, j’ai écouté beaucoup de musique avec Merlin, c’était une façon de nous occuper. On s’est aussi amusé à se poser des questions géographiques.

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Ensuite Merlin a dessiné pendant que je regardais par la fenêtre les curieux paysages russes.
Pour terminer la journée, nous avons regardé Astérix aux jeux olympiques .
Finalement, pe
ndant toute cette journée je ne me suis même pas ennuyé.
Quand je repense à comment je trouvais long un trajet de deux heures avant le voyage, je me rends compte que j’ai bien changé.

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