Buenos Aires… c’est presque comme à la maison

Les photos

Mardi 14 novembre : Nouvel avion pour retrouver bien vite les cousins (Estelle)

Les moustiques ne nous ont pas épargnés cette nuit. La séance d’école s’accommode donc ce matin d’une séance couplée de grattage de jambes dans le hall de l’hôtel. Le taxi qui nous a véhiculés hier revient nous chercher pour nous amener à l’aéroport à 11h30. Il ne fait qu’un passage express quand il se rend compte en apercevant les enfants qu’il a oublié chez lui les maillots de foot promis aux garçons la veille.
Il revient dix minutes plus tard avec trois maillots – un collector de l’équipe nationale et deux de Boca. Les enfants sont aux anges… même s’ils auront du mal à porter ses maillots rapidement : taille XXL comme le chauffeur de tax : Reynaldo.
Sur le chemin de l’aéroport, on apprend que notre chauffeur a dix enfants et autant de petits-enfants, et que toute cette grande famille vit dans le même quartier. « Es la fiesta a la casa todos los dias ! », nous avoue t’il avec beaucoup d’enthousiasme.

Un petit tour en avion au dessus de la contrée nord-est tropicale de l’Argentine et nous voilà une heure et demie plus tard sur le sol de la capitale.

A notre sortie de l’aéroport, Yann-Gaël, le cousin d’Yves, nous attend et nous conduit  jusqu’à Palermo, son lieu de résidence.
On pose nos gros sacs pour une petite semaine chez les cousins. On va pouvoir parler français, retrouver les petits-cousins Valentina et Félix, jouer avec eux… et se sentir un peu chez nous le temps de quelques jours.

IMG_0664.jpgIl fait une chaleur accablante encore à 18h quand on part, en famille, chercher la petite Valentina, 4 ans, a son cour de gym.
C’est la soirée idéale pour le traditionnel assado : Yann-Gaël, en quelques années de vie ici, est passé maître en la matière. On apprécie tous cette soirée de retrouvaille et l’accueil chaleureux et les conseils avisés de Yann et Véronica, native de Buenos Aires.

Mercredi 15 novembre : Le Polo, l’autre sport des Argentins (Yves)

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Les deux dernières journées n’ayant guère été propices au travail scolaire, nous profitons du confort et du calme de l’appartement de Véro et de Yann-Gaël pour nous accorder une matinée d’école avec les enfants.
Du coup, il est midi passé lorsque nous mettons le nez dehors. Connaissant notre passion pour le sport, Yann-Gaël nous a suggéré d’assister à un match de polo. Chaque année en novembre, Buenos Aires accueille en effet le plus grand tournoi de polo du monde. Toutes les stars de la discipline se retrouvent ici pendant un mois.
Après avoir mangé une salade sur le pouce dans un jardin public, nous mettons le cap à pied sur le stade de polo situé à deux kilomètres de là. La discipline est tellement importante ici qu’un énorme complexe sportif dédié à la discipline a été construit en plein cœur de la capitale.
Ici, l’ambiance n’a rien à voir avec celle du Roazhon Park. C’est bien plus feutré. Nous dépareillons un peu avec nos tee shirts et nos bermudas de touristes. La compétition est retransmise par ESPN, la grande chaîne de sport américaine. Et à la buvette, il est plus facile de trouver du champagne que de la bière.
La rencontre du jour oppose Allegria, l’une des meilleures équipes du tournoi à Chapaleufu.
Un match de polo se divise en périodes de 5 fois 7 minutes. Le spectacle ne se limite pas à la seule aire de jeu, car après chaque grosse séquence de jeu, les quatre poloïstes qui composent chaque équipe sautent d’une monture à une autre avec une dextérité digne d’un cavalier du Cadre Noir de Saumur. Et c’est vraiment  impressionnant.
Sans surprise, l’équipe d’Allegria prend rapidement le large au tableau d’affichage. Mais il en faudrait plus pour déchaîner les foules. Chaque but est seulement salué par quelques timides applaudissements. Ce qui ne nous empêche pas d’apprécier le spectacle jusqu’à ce qu’un énorme orage éclate au beau milieu de la deuxième mi-temps.
Comme nous avons eu l’outrecuidance d’acheter des places en populaire pour un match de polo (avec nos tee shirts on aurait eu du mal à entrer en VIP !), notre tribune ne possède pas de toit et nous sommes obligés d’aller nous abriter sous un porche. C’est donc à distance que nous assistons à la victoire d’Allegria. À l’arrivée, le verdict des garçons est unanime :
« On a bien aimé le polo, mais l’ambiance du foot est quand même bien plus sympa. »
Après cette intermède, nous finissons notre après-midi par une petite balade dans le parque de Palermo. Même si l’orage a rafraîchi l’atmosphère, la promenade est très sympa. Le printemps est désormais bien installé et la ville est hyper fleurie. Malgré ses 18 millions d’habitants, Buenos Aires est parvenu à ne pas tout céder au dictat du roi béton. Il y a plein d’espaces verts disséminés ici et là et c’est un vrai plaisir de se balader.
Après une dernière pause chez Nicolo, un glacier situé juste en face de chez Vero et Yann-Gaël (9 sur 10 sur le glaciomètre des Gourm Trotters, la glace flan dulce de lecce frisant l’excellence), nous finissons la soirée autour d’une escalope milanaise en compagnie des cousins. Est-ce l’ambiance générale de la ville ? Son côté européen ? Ou le formidable accueil de Véro et de Yann Gaël ? Toujours est-il que nous nous sentons déjà terriblement bien ici.

Jeudi 16 novembre : Sur les pas d’Evita à Recoleta et des mères de mai dans le centre (Yves)

Après avoir humé l’ambiance feutrée des matches de polo, la veille nous décidons de partir à la découverte du centre de Buenos Aires, ce jeudi. Le soleil qui s’est invité sur la capitale argentine sonne comme une douce invitation à la balade.

Et comme nous sommes résolument décidés à placer cette journée sous les meilleurs auspices, nous décidons de débuter notre balade par la visite d’un.. cimetière. Mais pas n’importe lequel, celui de la Recoleta. C’est un peu Le Père Lachaise de Buenos Aires. Présidents, héros militaire, politiciens influents, personnalités riches et célèbres, le cimetière de la Recoleta est The place to be de Buenos Aires quand… on n’est plus, justement ! Ici, les tombes individuelles n’existent pas. Elles sont remplacées par d’imposants caveaux familiaux en marbre dans lesquels les cercueils sont exposés aux promeneurs. Le dernier arrivé est placé à l’étage supérieur et au fur et à mesure de l’arrivée des suivants, il descend d’un niveau. Quand le caveau est plein, on rassemble les restes du plus ancien qu’on met dans une urne pour qu’il prenne moins de place… Pourquoi se faire un monde de la mort, c’est si simple finalement…

Sans surprise, la tombe la plus visitée  de la Recoleta reste celle d’Eva Peron. Même si la configuration du cimetière pousse à la flânerie, difficile de passer à côté tant l’attroupement autour de cette dernière est important.
60 ans après sa mort, le mythe d’Evita, l’ancienne actrice devenue la Madone des sans chemise et femme de… dictateur reste profondément ancré dans l’imaginaire collectif argentin.
Pourtant Évita est inhumée dans le tombeau de sa famille, les Duarte, et non dans celui de son mari. Quand celui-ci fut renversé en 1955, le cercueil d’Evita fut d’abord enterré sous un faux nom en Italie, avant d’être déposé devant la résidence privée de Peron, lors de son exil madrilène. En 1973, lorsque le vieux dictateur revint au pouvoir pour un come back comme les aiment les Argentins, ce dernier envisagea un temps de rapatrier le corps d’Evita. Mais Isabelita, sa troisième femme, s’opposa fermement à l’opération. Finalement, ce n’est qu’en 1976, après la mort de Peron, que la dépouille d’Evita fut rapatrié en Argentine sous la pression populaire, avant de trouver sa dernière demeure dans le caveau familial.
Après une pause déjeuner dans un Mc Do adossé au cimetière et le traditionnel arrêt photo devant la Floralis Generica, une gigantesque sculpture florale en acier dont les pétales se ferment la nuit, nous décidons de nous accorder un break d’une demi-heure sur le gazon de la plaza de Francia, avant de rejoindre le centre-ville en métro. Une aubaine pour les garçons qui décident immédiatement d’en profiter pour aller se défouler sur les appareils de muscu du parc.
Nous avons conscience que les temps de jeu sont plus rares dans notre vie de voyageur que dans notre vie vernoise. Et depuis que nous avons dû abandonner notre ballon derrière nous à l’aéroport de La Paz, ces derniers se sont encore raréfiés, et les garçons commencent à être manque. C’est décidé : nous allons profiter de notre séjour à Buenos Aires pour leur acheter un nouveau ballon !!!
Nous arrivons plaza de Mayo dans le centre historique de la ville peu avant 15 h 30. Pile en même temps que le mini-bus des « mères de mai ». Cela fait plus de 40 ans que ces madres et grand-mères de disparus sous la junte militaire défilent en rond, chaque jeudi, coiffées de leur foulard blanc symbolisant les langes de leurs bébés, pour réclamer la vérité et la condamnation des responsables.
Un vrai cours d’histoire grandeur nature pour les garçons qui ont du mal à imaginer que le pays de Lionel Messi a longtemps rimé avec le mot dictature. En 1978, alors que les ciel et blanc remportaient leur première Coupe du monde sous les yeux du général Videla, des milliers d’opposants étaient éliminés. Entre 1976 et 1983, ce sont près de 30 000 personnes qui ont ainsi disparu en Argentine. Nombre d’entre elles ont été jetées en mer par les fameux escadrons de la mort, mais régulièrement des ossements apparaissent également dans la ville au hasard des constructions.
Au fil de notre déambulation dans le centre historique, nous découvrons ensuite la cathédrale où trône à gauche du chœur le fameux Santo Cristo del Gran Amor, le saint des footballeurs avec sa fameuse robe violette. Puis la Casa Rosada, où le couple Peron haranguait les foules. Et enfin le Teatro Colon, hissé au rang de » plus beau théâtre du monde », par le plus célèbre des Vendéens : Georges Clemenceau.
C’est avec les jambes lourdes, mais aussi le sentiment de connaître un peu mieux l’histoire argentine que nous rejoignons l’appart de Véro et de Yann Ga en fin de journée pour une soirée crêpes improvisée. Même à l’autre bout du monde, cela fait du bien de rester attachés à ses racines…
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Vendredi 17 novembre : A nous la Boca (Malo)

Après le quartier de la Recoleta la veille, nous avions prévu, pour aujourd’hui, de visiter celui de la Boca.
IMG_0809Mais avant ça nous avions rendez vous, en fin de matinée dans l’école de Félix et de Valentina pour parler de notre voyage avec tous les autres élèves. Nous sommes donc parti à l’école à 10h30. Fernanda, la directrice  nous a d’abord fait visiter l’école, puis nous avons rencontré les élèves (une cinquante au total) dans une salle de classe. Nous nous sommes présentés et leur avons raconté des moments qui nous ont marqués. Ils  nous ont ensuite posé des questions, plus ou moins intéressantes sur la suite de notre parcours et sur les expériences que nous avons vécues pendant les quatre mois que nous avons avons déjà passés en voyage.

Après ce petit moment sympa passé avec les élèves, nous sommes repartis de l’école et avons pris immédiatement le bus pour le quartier de la Boca, très connu grâce à son équipe de foot : Boca juniors. Le  quartier étant de l’autre côté de la ville, le trajet de bus à duré plus d’une heure et nous sommes arrivés affamés sur le caminito (la place touristique du quartier).

Nous sommes donc dépêchés de trouver un restaurant et nous sommes tombés sur un asado (bbq) appétissant. C’est donc là que nous nous sommes « soulagés » en mangeant un gros morceau de viande chacun. Le ventre rempli, nous sommes repartis vers le caminito en nous arrêtant à la Bombonera, le stade mythique de Boca juniors, où nous avons visité le stade et le musée du club. Car il n’est pas possible d’aller (du moins légalement) voir un match (il n’y a pas de places à vendre, elles sont toutes réservées aux abonnés…).
Nous avons donc bien profité de cette visite d’environ une heure et demie. J’ai trouvé cette visite plus intéressante que celle d’un musée « classique » .
Et Saik nous a même affirmé :

« Je pourrais visiter un musée comme ça tous les jours. »

Nous avons profité de notre passage dans le quartier de la Boca pour acheter un nouveau ballon, l’autre n’ayant pas pu rentrer dans l’avion entre la Paz et Sucre en Bolivie. L’heure étant déjà bien avancée et le trajet en bus assez long, nous nous sommes pressés de rentrer car la Maman de Veronica venait nous faire un cours d’empañadas: des chaussons fourrés de viande et de légumes typiques de l’Amérique du Sud.
Nous en avons donc fait, plus ou moins réussis, mais pour la plupart bons et ça tombe bien car la professeure Georgelina, a prévu d’ouvrir un magasin à Brest au moment de sa retraite 🙂 En tout cas, nous avons passé une fois encore une bonne soirée en mangeant des empañadas.

Samedi 18 novembre : Journée à la campagne dans une estancia (Merlin et Estelle)

Aujourd’hui on s’est réveillé à 9 h, c’est le week-end pour les cousins. Ils nous ont proposé d’aller passer une journée à la campagne – dans une estancia – une grande ferme typique d’Argentine. C’était assez loin. Nous y sommes allés en voiture : comme il fallait deux voitures, la maman de Véronica nous a prêté la sienne.
Après une heure trente de route, on est arrivé à la porte d’un grand domaine perdu dans la campagne. On s’est garé assez loin des bâtiments et un petit tracteur est venu nous chercher.
On a mangé dans cette estancia. Au menu, le traditionnel assado. On aurait bien aimé tout goûter mais 7 passages du serveur avec à chaque fois 3 viandes différentes. C’était trop pour nous. … Surtout qu’on voulait garder une petite place pour le buffet de desserts. Après le repas, nous avons pu visiter la ferme : les petits canards, petits moutons… Nous avons pu profiter d’une attraction typique : se faire traîner par un cavalier et son cheval sur une peau de vache. On a vraiment bien rigolé. On a aussi pu faire un petit tour à cheval : depuis que le temps que j’en rêvais, j’ai pu tester… et j’ai adoré.
Nous avons ensuite profiter des grands espaces verts pour faire un grand match de foot. Avec mes frères, papa et Valentina, nous étions contre Yann-gaël et trois autres enfants argentins. L’Argentine a largement dominé la partie.
Il était ensuite 18h30, l’heure de regagner la ville… Ce soir, je n’ai pas mis beaucoup de temps à m’endormir.

Dimanche 19 novembre : Un petit tour à San Telmo, le quartier des antiquaires (Saik)

Pour commencer la journée, nous avons pris le petit déj avant de nous préparer pour aller au quartier des antiquaires : San Telmo.
Nous avons pris le bus pour y aller. Là-bas, nous avons marché pendant 30 minutes : les rues étaient pleines à craquer d’antiquaires. Ils vendaient de tout et n’importe quoi…du vase à l’assiette.
Moi je me suis acheté une paille à mate pour en boire en France 🇫🇷.<br<br<br
angé dans un resto français, mais c'était très long 1h pour 5 sandwichs !<br<br<br
sommes baladés, avons fait une photo avec Mafalda (une héroïne de BD dessinée en Argentine), acheté un teeshirt à maman et à papa.<br<br<br
s tranquillement retrouver les cousins. Et pour notre dernière soirée ensemble, on est allés boire une bière et un coca dans une cervezeria proche de chez eux.

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