La Patagonie, c’est aussi au Chili

Les Photos

Mercredi 22 novembre : On commence notre remontée… par le Chili (Malo)

IMG_1235Ce matin, nous quittons la ville d’Ushuaia et même l’Argentine pour Punta Arenas et le Chili. Nous avons donc pris le bus à 6h30 depuis Ushuaia, une journée dans le véhicule nous attendait (12 heures).
On a donc pris le temps de se reposer en regardant le paysage magnifique de la Terre de feu –  tout en mettant à jour le blog. Nous avons écrit pas mal d’articles et de compte-rendus.
Nous sommes arrivés à Punta Arenas, après avoir passé la frontière 5 heures auparavant. En arrivant à l’hôtel, nous avons préparé à manger un repas que nous avons partagé avec Gilles, un Suisse qui était dans le bus avec nous.
Nous avons donc mangé un risotto plutôt bon et préparé avec amour par Maman, avant d’aller nous coucher assez fatigués malgré la journée d’inactivité passée dans le bus.

Jeudi 23 novembre : Punta Arenas, mais au fait, c’est qui Magellan ? (Yves)

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La nuit a été bonne. Après les 12 heures de voyage de la veille, tout le monde avait besoin de récupérer et nous apprécions vraiment de pouvoir nous réveiller autrement qu’au son du réveil. Il est près de 9h30, lorsque nous rejoignons la salle du petit déjeuner de notre auberge de jeunesse.
Cette dernière possède une immense baie vitrée qui nous offre une vue incroyable sur le détroit de Magellan, dont les eaux bleu-foncé serpentent à 100 m de là. C’est à la fois grandiose et enivrant. Comme lors de notre escale à Ushuaïa, il a un côté magique de se retrouver en chair et en os dans un lieu dont la simple évocation a nourri nos rêves pendant des années. Lorsque notre voyage n’était encore qu’une suite de points sur la carte du monde.
Pour ne pas être déçu, la seule chose qui compte dans ces moments là, cela reste juste d’appréhender la ville pour ce qu’elle vraiment, et non pour la représentation (forcément erronée) qu’on s’en est fait dans son imaginaire. Tout le monde vous le confirmera, Punta Arenas n’est pas le plus beau port, ni la ville la plus sympa du Chili.
Mais cela reste l’une des portes d’entrée les plus incroyables du bout du monde. Et une terre d’aventuriers.
« Des hommes courageux dont le cœur n’est autre qu’un poing serré », pour l’écrivain chilien Francisco Coloane.
Car il faut être solidement constitués pour vivre ici à l’année sous les averses et les coups de fouets des 50es hurlants.
Le cadre s’y prêtant tout particulièrement, nous décidons de sortir du programme scolaire classique et d’articuler la séance du matin  autour de Fernand de Magellan.
Nous proposons à Saïk et à Merlin de visionner un documentaire sur le fameux explorateur qui a donné son nom à l’immense détroit qui coule devant nos yeux. Et de nous restituer ensuite ce qu’ils ont retenu de la vie de ce dernier.
Une fois les leçons terminées, nous nous lançons à la découverte de la ville. Mais nous sommes très vite rattrapés par notre leçon du jour. Un immense monument érigé en 1920 pour le 400e anniversaire du voyage de l’explorateur trône en effet sur la place Muños Gamero, en plein cœur de Punta Arenas.
Après la pause déjeuner, nous décidons (à l’initiative des garçons, il faut le souligner) de visiter le Palacio Braun-Menendez. Une magnifique demeure témoignant du faste et de la puissance d’une grande famille d’éleveurs de moutons ayant vécu ici à la fin du XIXe.
Puis nous poursuivons notre balade en grimpant jusqu’à un mirador proposant une vue imprenable sur la ville et sur le détroit.
Malgré un vent de plus en plus fort, nous décidons de finir notre balade du côté du cimetière. Non pas, parce que nous sommes devenus des amateurs du genre, mais parce que le chauffeur de taxi nous ayant conduit à notre auberge la veille, nous a affirmé que c’était l’endroit à ne pas rater à Punta Arenas. Ce dernier est en fait un mélange de modestes sépultures d’immigrants et de tombeaux extravagants, comme celui du magnat de la laine José Menendez.
Mais les garçons, saoulés par le vent et le long voyage de la veille, commencent à fatiguer. Nous décidons de rentrer à l’auberge où nous terminons la soirée autour d’un petit repas et d’une bonne bouteille de rouge chilien, en compagnie de Gilles, le sympathique suisse, que nous avons rencontré la veille.

Vendredi 24 novembre : On reprend la route… direction Puerto Natales (Merlin)

Aujourd’hui on s’est réveillé à 8 h. On a pris le petit déjeuner et nous avons ensuite partagé deux taxis avec Gilles – ici c’est comme en Argentine : on n’a pas le droit de monter à 5 dans un taxi.
Dans le bus vers Puerto Natales,  Saïk ne se sentait pas bien et il a vomi sur les jambes de Maman pendant le voyage.
On est arrivé au bout de 2 heures à Puerto Natales, c’est la ville de départ pour partir explorer le mythique parc qui s’appelle Torres del Paine.
Avec Papa et Malo, on a cherché des agences pour louer une voiture  pour aller dans le parc le lendemain. Mais aucune agence n’avait de voiture pour nous. On s’est renseigné pour y aller en bus, mais c’était vraiment trop cher pour une famille de 5. Surtout que l’entrée du parc coûte aussi très cher. On était un peu triste, alors pour nous consoler, on s’est offert une glace.
Quand on est arrivé à notre hôtel qui ressemble à une petite maison de grand-mère,  Sasa dormait mais il avait une très grosse fièvre…

Samedi 25 novembre : Pause forcée (Malo)

Nous sommes coincés au bout du monde : il fait un vent à faire trembler… même un Breton ! Finalement ce n’est peut-être pas une mauvaise choses de ne pas voir pu accéder au parc Torres del Paine. En plus l’état de Saïk ne semble pas aller en s’améliorant beaucoup. Cette journée s’annonçait donc comme une nouvelle journée de repos.

Nous nous sommes levés vers 9 heures et, comme d’habitude, nous avons mangé le petit déjeuner. La matinée était axée sur l’école. Nous avons donc travaillé avant que Merlin et Papa n’aillent acheter de quoi manger.
L’état de Saïk ne s’étant pas amélioré, nous n’avons pu sortir qu’à 3 nous balader (un adulte devant rester avec lui) au bord de la mer.
Maman, Merlin et moi sommes donc sortis en essayant de résister au vent qui soufflait à une vitesse incroyable. On se demande bien comment les habitants de la Patagonie arrivent à résister à ces conditions toute l’année. Comme le froid ne décourage pas un Gourmelon, nous avons quand même mangé une glace dans le même magasin que la veille (8,5/10 sur le guide des glaces des Gourm’trotters).
En rentrant nous sommes passés dans la supérette où nous avons acheté de quoi manger pour le repas du soir, c’est à dire légumes et riz. Avant de nous coucher, nous avons décidé de regarder un reportage de Ushuaia nature sur la Patagonie assez intéressant.
Nous avons aussi croisé les doigts pour que Saïk retrouve la forme d’ici demain matin.

Dimanche 26 novembre : D’un salon de thé à un autre (Estelle)…

Saïk ne s’est levé qu’une seule fois cette nuit. Il va un peu mieux au réveil… Il tient debout… Ouf ! Nous devons libérer notre petite maison de grand-mère pour 10h30.

Les propriétaires sont très sympas et nous proposent, non seulement mais c’est très commun ici, de garder nos sacs jusqu’au bus du soir, mais surtout de revenir nous reposer dans leur salon si besoin.
On tente la promenade revigorante dans le vent et le froid vivifiants. Nous avons 5 heures à occuper avant notre bus de 18 h.
Saik suit, il a les jambes qui le démangent… il est resté allité pendant 3 jours… Les sensations ne sont pas terribles. On s’offre vite un petit café et chocolat chaud ( pas pour Sasa – régime riz blanc pour lui) dans un petit coffeshop super cosy : Amerindia et la playlist est top. On s’y sent bien. On hésite à y rester pour la journée.
On décide finalement de sortir pour aller récupérer un jeu de cartes dans nos grands sacs.
Après ça, on s’offre une pizza dans un autre resto – très sympa également.
A Puerto Natales, le climat est tellement rude… que la douceur d’un intérieur cosy nous réchauffe très rapidement. Les gens d’ici cultivent une convivialité bien affirmée. Je me sens bien dans ce bout du Monde (et j’adore ces cafés- salon de thé, où on peut passer la journée à jouer, lire, discuter)
Dans la pizzeria, on retrouve un couple d’Australiens croisé, il y a 3 jours dans notre auberge de Punta Arenas : ils avaient vu qu’on avait beaucoup de bouches à nourrir et nous avaient laissé un sac de carottes qu’ils ne voulaient pas emporter avec eux. Ils seront encore en voyage, fin janvier, quand on posera le pied sur le sol australien. Dommage… Ils devraient par contre visiter la France au cours du second semestre 2018. On leur a proposé de poser leurs sacs quelques jours chez nous… dans la « so wonderfull Bretaaaagne » !

Un nouveau petit tour dans le grand vent sur le front de mer : Saïk commence à embêter ses frères (c’est bon signe )… Il fait vraiment froid… on retourne donc passer le reste de l’après-midi dans le petit coffre shop du matin. On enchaîne les parties de trou du cul ( le jeu de cartes préféré des enfants) avant de s’offrir une petite part de gâteau : Yves trouve même un moka. Saïk commence à lorgner sur nos lichouseries.

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Et il est l’heure d’aller récupérer nos sacs et de rejoindre la gare routière. Nous serons accompagnés par Nadine et Jean-Paul (www.escargot-breizh-tour.com ), deux Bretons voyageurs. Nous avions échangé la veille des infos via la page Facebook des familles autour du monde. La rencontre n’aura pas duré longtemps, mais elle aura été sincère. Merlin leur tombe dans les bras au moment de leur dire au revoir.

Direction El Calafate pour nous : 5 heures de bus- une frontière à passer (retour en Argentine) … et des paysages immenses et infinis de la pampa patagone.
On arrive à El Calafate un peu avant minuit – les enfants viennent juste de s’endormir (on a passé plus de temps que prévu à la douane), j’avais vu sur la carte que le Terminal de bus était proche de notre hôtel. Mais en fait c’était l’ancien terminal, le nouveau est à 2,2 km de l’hôtel. On est en pleine zone industrielle. On attend le taxi longtemps : on en laisse passer un car Sasa… est aux toilettes. On pensait louper le second quand Saïk a surgi et sauté avec nous dans l’auto (un taxi super sympa qui pour une fois en Argentine a bien voulu nous prendre tous les 5).
Nous trouvons bien vite le chemin vers notre chambre à l’hôtel Amançay. La chambre est bien chauffée … Tout le monde se glisse sous les draps, il est presque une heure du matin.

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