Comment l’île de Pâques garde son côté préservé?

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Située à 3700 kms et à 4000 de Tahiti, l’Île de Pâques est l’une des terres les plus isolées du monde. Grande d’à peine 170 km2, cette île, contrairement aux autres polynésiennes, reste protégée et pas envahie par les touristes et toutes les infrastructures associées  (hôtels ou restaurants).

Pourtant, c’est vrai que les moais (statues de pierre) et autres paysages de l’île attirent beaucoup de monde.  Mais ce n’est pas si facile d’y venir, surtout depuis l’Europe.

Comme je l’ai dit auparavant, cette ile est l’une des, si ce n’est la terre la plus éloignée de tout autre. Depuis Santiago et Tahiti ( les deux seuls lieux d’où décollent les avions pour l’île de Pâques), il faut 5 heures de vol pour arriver sur Rapa Nui (nom de l’île de Pâques en RapaNui, langue des locaux) sans compter le temps entre l’Europe et le Chili ! D’autant plus que le tour de l’île se fait largement en 6 jours. Depuis la France, il faudrait quasiment 2 jours de voyage, seulement aller (la même chose pour le retour) pour ne rester qu’une semaine sur l’île (beaucoup d’argent, car le billet est cher). Ce côté « isolé » permet à l’île de Pâques de ne pas accueillir trop de touristes qui, au fur et à mesure du temps retireraient le côté « authentique » de l’île.

L’île appartient à ses habitants depuis 1960 et l’amélioration des conditions de vie de ces derniers par l’état Chilien. Les Pascuans ont fixé une limite: seulement un avion atterri et décolle de l’île par jour. En 2012, 60 000 personnes ont visité l’île de Pâques. Aujourd’hui c’est sans doute un peu plus mais le nombre est contrôlé et les Pascuans ont conscience de l’importance de limiter le tourisme à cause de leurs faibles réserves, notamment en eau. Les habitants de l’île protègent Rapa Nui en interdisant les gros hôtels et les casinos qui leur rapporteraient beaucoup d’argent mais qui pousseraient l’île à sa perte. Ils arrivent à éviter la construction de ces complexes touristiques grâce au fait que les terres leur appartiennent. L’état chilien ne peut, en principe, pas vendre des terres aux businessmen venus profiter du tourisme.

En conclusion, l’ Île de Pâques garde son côté préservé grâce à son éloignement de toute terre  mais aussi et surtout grâce au contrôle des terres par les locaux qui interdisent les complexes touristiques gigantesques qui exploiteraient toutes les ressources, déjà faibles, de l’île, jusqu’à sa perte.

 

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