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Mercredi 25 avril : Encore une visite en ambassade (Estelle)
On se réveille ce matin à Bangkok. On découvre notre appartement à la lumière du jour. Il est très propre et fonctionnel, ce petit appartement Airbnb conseillé par les Crêpes en vadrouille. Il est situé dans un quartier résidentiel un peu excentré (Nord de Dusit > Khanon Chaisi road) mais on est au calme, dans un quartier typique et pas du tout touristique, et on accède facilement au centre ville par le ferry sur le fleuve.
Un très bon rapport qualité /prix, ça tombe bien, on est là pour 9 nuits. La dernière fois où on était resté aussi longtemps au même endroit, c’était chez nous à Vern.
Le réveil est un peu difficile à 8 h … d’autant que l’alarmclock sonne pour un nouveau déplacement visa. Direction l’ambassade de Mongolie cette fois-ci.
Merlin et Malo dorment à poing fermé. Seul Saik nous accompagne. On monte dans un taxi Grab et on se heurte vite aux embouteillages locaux. 30 minutes, 45 minutes …. il nous faudra finalement une heure pour rallier l’ambassade mongole à l’est de la ville.
Saïk plonge dans son bouquin (Eragon tome 3) ne voit pas le temps passer, ni les paysages urbains défiler.
Le taxi nous laisse devant un grand mur dans une rue résidentielle qui ne respire pas le côté aseptisé qu’on pouvait imaginer pour une ambassade. Le panneau sur le portail nous assure qu’on est pourtant au bon endroit.
Yves hésite à demander au taxi de nous attendre, convaincu que nos démarches pourraient être rapides. Echaudés par nos aventures chinoises, on préfère laisser le taxi repartir gagner plus efficacement sa croûte (pour une heure de transport, on ne lui aura rapporté que 210 Bath soit un peu plus de 5 euros).
On franchit le portail et on découvre une jolie maison résidentielle. On nous accueille une fois la porte d’entrée franchit.
1- On est au bon endroit. Ouais
2- L’hôtesse parle anglais et nous demande de remplir les documents d’application : nous avons anticipé > ils sont prêts et complétés (au passage bien plus faciles à remplir car moins détaillés que ceux pour la Chine)- 5 exemplaires. C’est elle qui dit : Ouais.
3- Je lui tends nos documents complémentaires : billets d’avion d’entrée, billets de sortie – pour nous c’est un billet au départ du pays voisin en date du 16 juillet mais ça ne semble pas poser de problème), lettre d’invitation de l’agence avec qui on a booké un tour en Mongolie. Elle vérifie l’ensemble, n’a besoin que d’un exemplaire pour nous 5 (là où ses collègues chinois ont insisté pour avoir un exemplaire par personne). Elle nous demande nos passeports et complète son carnet de retrait. Et là, c’est nous qui disons Ouais 🙂
4- Elle nous tend le ticket et nous demande de venir chercher nos passeports lundi 30 avril sans oublier d’avoir au préalable effectué un virement bancaire sur le compte de l’ambassade (80 euros par personne) >>> on ne dit pas Ouais (c’est un peu cher à 5) mais on lui adresse notre plus beau sourire.
5- Elle nous dit à lundi et bye bye. Ça y est ? C’est fini ??? Ça aura duré dix minutes, quinze si on compte les 5 minutes passées ensuite à discuter avec le seul autre visiteur : un Français vivant en Birmanie – obligé de venir à Bangkok pour faire sa demande de visa pour un voyage en juillet prochain dans les steppes mongoles.
On aurait finalement pu demander au taxi de nous attendre… surtout qu’on n’a plus de crédit sur le téléphone pour commander un nouveau Grab.
Pas de panique, il y a forcément un 7 Eleven à proximité : cette chaîne de mini-supermarchés américaine où on ne vend que de la junkfood et des cigarettes est omniprésente en Thaïlande. Je sais que là-bas, je peux remettre du crédit sur le téléphone.
On trouve un 7 Eleven à 400 m : facile ! C’est plus difficile par contre de demander au caissier qui ne comprend rien à l’anglais d’ajouter du crédit sur mon téléphone. Après 5 minutes de mimes et de sourires, on finit par obtenir ce que l’on souhaite.
Et la connexion 4G fut ! Un petit message à Malo pour lui dire qu’on amorce notre retour, une commande Grab… et nous voici dans une berline en direction de l’appartement.
Malo et Merlin me répondent qu’ils viennent de se lever (il est 10h) et qu’is travaillent tranquillement.
Ils vont pouvoir bosser encore un bon moment car on met encore près d’une heure à rentrer.
Nous sommes affamés en arrivant. On décide d’aller déjeuner rapidement. Notre logeur nous a indiqué un bon restau thaï bio à deux pas de chez nous. On y fonce. L’endroit est super sympa, c’est au fond d’une cour. Un petit jardin aromatique serpente parmi les tables faites de bois de récup’. On adore déjà. Mais voilà le hic : il n’y pas de carte en anglais : rien qu’une carte en thaï et sans photo… et nos hôtes ne parlent pas un mot d’anglais. On se laisse servir : c’est bon au premier abord mais super spicy au second. Merlin, Malo et moi apprécions moyen… mais Yves et Saïk ont de la fumée qui leur sort des oreilles. A la fin du déjeuner, celui qu’on prend pour le fils de la maison et qui baragouine quelques mots d’anglais nous fait comprendre que nous pourrons demander moins spicy la prochaine fois. Sa mère acquiesce. Super, c’est noté. See you soon…
La météo est très chaude aujourd’hui à Bangkok : on rentre se reposer un petit peu. Les enfants tournent en rond et s’énervent. On décide donc de sortir commencer notre exploration de Bangkok. Direction Khao San Road, cette rue insolite du quartier de Banglamphu est réputé pour être un haut lieu de la vie locale où jeunes routards, de vieux hippies, des touristes plus classes, se côtoient.
On peut rejoindre le centre ville depuis notre appartement par le ferry. On marche un petit kilomètre pour rejoindre le Pier Payat sur la rivière Chao Phraya. Toute la famille est séduite par ce mode de transport. Certes la barge est bruyante et crache de longues volutes de fumée noire, mais le trajet reste paisible et offre un point de vue magnifique sur la ville depuis le fleuve.
On aurait bien poursuivi la descente du fleuve plus longtemps… mais notre Lonely nous enjoignait de descendre à Phra Artit pour rejoindre la rue choisie.
Nous voilà plongés dans le Bangkok inside. Et ce premier contact nous plait. On est vite interpelé par un animateur-professeur d’anglais qui nous invite à prendre un siège et à converser en anglais avec ses jeunes étudiantes. Et c’est comme ça qu’on passe une demi-heure à raconter nos vies en anglais à de jeunes étudiantes thai. Un super moment de partage et une bonne mise en confiance pour Malo quant à ses facultés à s’exprimer dans la langue de Shakespeare.
On a rejoint la fameuse rue, un marché à ciel ouvert. On a arpenté dans un sens puis dans l’autre, cette drôle de rue. Yves et Malo y ont craqué pour deux T-shirts au message humoristique. Merlin nous a persuadés de lui acheter un petit tuk-tuk fait avec une canette de la bière locale La Chang… Et on a trouvé un câble jack avec deux entrées (pour écouter la musique sur un même appareil avec deux casques) >>> pratique en voyage 😉 On en cherche depuis 9 mois… et ce n’est qu’ici en Thaïlande qu’on en a trouvé. On vérifie l’adage qui dit qu’on trouve tout à Bangkok.
On s’est offert un coca et une bière à une terrasse de cette rue grouillante, on y a passé un bon moment à observer les passants, leurs mélanges, leurs va-et-vient. Les vendeurs de matériel high-tech côtoient les vendeurs de brochettes de scorpions. On n’a pas goûté
Vers 18h30, on a remis le cap vers le Pier pour attraper le ferry pour remonter chez nous. Et spectacle fabuleux, nous avons assisté au coucher du soleil depuis le fleuve. Bangkok s’enveloppait d’un ciel rose, englobant ses multiples temples dorés et blancs. En remontant la rue de notre appartement, nous avons acheté cinq crêpes : on a trouvé une thaïlandaise avec un bilig. Il y a longtemps que je n’avais pas mangé une crêpe sucrée avec du fromage et du jambon
On a fini le repas avec deux mangues et des sortes de litchis thaï.
Cette première journée s’achève… et notre sentiment est le suivant : nous n’allons pas trouver le temps long ici, on y reste pourtant encore 8 jours mais le peu que nous avons vu est prometteur.
Jeudi 26 avril : Deux temples au programme (Malo)
Nous nous sommes levés à 8h et demie, environ, et avons pris le petit dej (cette fois ci tous les 5). Le ventre plein, nous avons mis le cap, à pied, vers l’embarcadère de Payap.
Aujourd’hui, nous avons prévu de nous arrêter au niveau du temple de Wat Pho, réputé pour sa statue de bouddha couché, grande de plus de 40 m de long tout de même.
Mais, le ferry nous a arrêté sur l’autre rive au pied d’un autre temple. Comme nous ne sommes pas difficiles et que nous aimons bien les découvertes, nous avons commencé notre visite par ce temple : le Wat Arum, situé juste face au temple de Wat Pho.
La visite était plutôt sympa, le temple pas trop grand, les mosaïques plutôt jolies et on en a fait le tour assez vite… Après avoir passé une petite heure au niveau du temple de Wat Arum, nous avons pris le traversier afin de rejoindre le temple de Wat Pho, de l’autre côté du fleuve.
Nous sommes rentrés dans l’ensemble de Wat Pho (car le temple de « Wat Pho » est en fait l’ensemble de plusieurs temples). À peine rentrés, nous étions déjà devant le bouddha géant. C’était vraiment l’attraction numéro un du temple, et elle était située directement à l’entrée. Et j’ai, personnellement été assez déçu : d’accord le bouddha géant est impressionnant, on se demande vraiment comment ils ont pu le mettre au milieu du bâtiment dans lequel il est rangé. Mais, à part ça, l’intérêt du temple n’a rien d’exceptionnel. Il est comme tous les autres avec des bouddhas partout, des bouddhas, encore des bouddhas, des bouddhas assis, des bouddhas couchés, des bouddhas debout, des bouddhas qui marchent, des bouddhas qui jouent à la playstation….! Bon, j’abuse un peu mais, sérieux, tous les temples sont les mêmes, de la même manière que les églises d’ailleurs… Est ce que les lieux de culte religieux ont vraiment le besoin d’être aussi grands, aussi décorés avec de l’or partout, et surtout, est-ce vraiment important qu’il y en ai autant ? Chacun à son propre avis, mais le mien est fixé : la réponse à toutes ces questions est: non.
Bref, j’en ai ras le bol des temples…
« Apparement il y’en a encore plus en Birmanie »
Après cette visite, nous avons cherché un restaurant. Après nous être posés dans un premier, nous avons finalement changé, découragés par le prix et la carte de ce dernier. Une glace un peu spéciale plus tard
, et nous étions repartis, avec la bateau vers le pier de Payap et notre logement où nous avons fait un peu d’école avant d’aller manger. Nous voici de retour au petit resto bio bien sympa de la veille. Mais cette fois-ci, le fils n’est pas là. La mère nous sert la même chose que mercredi et c’est aussi spicy. Je n’apprécie pas du tout. On implore les parents de ne pas retourner ici un troisième fois !!!!!
On est ensuite rentrés nous coucher, fatigués par la vue de tous ces temples. J’ai commencé la lecture du Da Vinci Code, je suis assez accro… Je m’offre une belle soirée de lecture, Merlin et Saïk ronflent à côté de moi.
Vendredi 27 avril : Siam square et rebellion alimentaire (Yves)
Ce n’est pas la première fois que cela nous arrive, mais nous avons tout de suite accroché avec Bangkok. Il y a un côté fascinant à se promener dans les rues de cette ville gigantesque toute en contrastes. Ici, les temples scintillants voisinent avec les gratte-ciel en verre, les moines en robe orange avec les jeunes fashionistas, et les étals de rue avec les centres commerciaux climatisés… Depuis Buenos Aires, nous n’avions pas ressenti un tel feeling avec une capitale. Bien sûr, il y a la circulation qui est un véritable enfer. Bien sûr, il y a toutes ces images qui collent aux semelles de la ville, à commencer par celle de la prostitution et du tourisme sexuel… Mais Bangkok mérite vraiment que l’on ne s’arrête pas à ces seuls clichés. C’est clairement le genre de ville où l’on se verrait bien habiter en tant qu’expat.
Après avoir découvert la tradition avec le Wat Pho, hier, nous décidons de poursuivre notre exploration de la ville en visitant aujourd’hui Siam Square, l’un des quartiers modernes de la ville. Ce quartier émaillé d’immenses centres commerciaux est essentiellement dédié à la consommation. Mais à notre arrivée là-bas en fin de matinée après un temps scolaire efficace (y’a pas à dire, l’école le matin, c’est quand même ce qu’il y a de mieux), ce sont d’abord nos estomacs qui dictent le programme.
Tout le monde à faim, voire très faim. Magie de cette ville aux milles facettes, nous finissons par dénicher entre deux centres commerciaux flambant neufs, une minuscule allée d’une autre époque encombrée par les marmites des vendeurs de curry et les étals de grillades. Nous y achetons quelques brochettes et du riz recouvert d’une préparation épicée. Mais à l’heure de passer à table, Malo nous fait part de sa lassitude. Il en a marre ! Marre de la nourriture locale ! Marre des plats épicés ! Marre des repas frugaux. Il rêve d’une bonne raclette. D’une énorme pizza et d’un fondant au chocolat !!! Même si nous avons le sentiment de mieux manger depuis que nous sommes en Thaïlande, ce n’est pas forcément l’avis de notre ado, qui ne s’y retrouve pas. Il a le sentiment d’être tenaillé par la faim en permanence !
Finalement, nous arriverons à lui rebooster le moral en lui achetant une part de Cheese cake dans un centre commercial. Un peu de sucre et la vie est tout de suite plus douce…
Nous pouvons reprendre notre balade là où elle s’était arrêtée. Nous décidons de mettre le cap sur la maison de Jim Thompson. Cet Américain, né en 1906, fut brièvement agent de l’OSS (l’ancienne CIA) pendant la seconde guerre mondiale. Démobilisé, il s’installa à Bangkok, où il se passionna pour les soies thaïlandaises, dont il envoyait des échantillons aux grands couturiers de Milan, de Londres et de Paris.
Thompson collectionnait non seulement les textiles, mais aussi les pans de maisons thaïlandaises en ruines qu’il fit assembler en 1959 en une seule demeure sur pilotis, recouverte de peinture rouge. Ce n’est pas vraiment du même style que la maison de Pierre Loti à Rochefort (que nous adorons visiter à chaque fois que nous en avons l’occasion), mais comme avec la maison de Pablo Neruda à Valparaiso, il se dégage de la demeure en teck de Jim Thompson une douce atmosphère de voyages et de mystère. Un sentiment sans doute renforcé par le fait que ce dernier ait disparu dans des circonstances mystérieuses en 1967, lors d’une randonnée dans les Cameron Highlands dans l’Ouest de la Malaisie. La même année, sa sœur fut assassinée aux Etats-Unis, ce qui alimenta encore la théorie du complot. Thompson était-il au service des communistes ? Aurait-il été éliminé par des concurrents ? Ou dévoré par un tigre ? Le mystère n’a jamais été résolu même si certains suggèrent que la posture antiaméricaine qu’il adopta vers la fin de sa vie aurait pu pousser la CIA à l’éliminer. Toujours est-il que nous avons vraiment apprécié notre visite. En français qui plus est !
Sa maison étant construite juste au bord d’un canal, nous décidons du coup de prendre un bateau pour rentrer jusqu’à notre Airbnb. Mais ce dernier ne rejoignant finalement pas la rivière principale, c’est à pied que nous devons poursuivre notre route. Du coup, pour couper un peu le chemin, nous décidons de nous offrir un apéro dans un bar, à l’entrée du quartier Banglamphu. Nous avons le nez creux, car cinq minutes après c’est un immense déluge qui s’abat sur Bangkok. Est-ce le signe avant coureur de l’arrivée de la mousson, toujours est-il que la pluie ne s’arrêtera pas de la soirée, ce qui nous incite à rester dîner dans ce bar. Les garçons sont aux anges. Saïk et Merlin s’offrent un burger avec des frites. Et Malo, la pizza de ses rêves. Comme quoi la pluie, cela a parfois du bon…
Samedi 28 avril : Bangkok sous la pluie (Saïk)
Aujourd’hui c’est journée pluie. On avait prévu d’aller visiter le Grand Palais et le temple Wat Phra Kaew, mais nous avons changé nos plans.
Nous sommes restés à l’abri : nous avons commencé par travailler. Nous avons fait une bonne dose d’école : deux grosses heures.
Nous avons ensuite regardé par la fenêtre pour essayer d’apercevoir une légère ouverture dans ce ciel gris. Mais cela n’a pas fonctionné, nous avons donc décidé que moi et papa nous irions au 7 Eleven proche pour acheter des croques monsieur.
Aussitôt dit aussitôt fait. Et au final, on n’a même pas été mouillés. L’orage a cessé quelques heures.
Après avoir mangé, Papa et Maman nous ont proposé d’aller nous promener à Chinatown. Nous nous sommes donc préparés à y aller. Dix minutes plus tard tout le monde était prêt, nous avons donc marché jusqu’au port où nous avons pris un ferry jusqu’à Mémorial Bridge …Mais le boat n’est s’est pas arrêté au stop de Mémorial Bridge. Il a fait un arrêt au Pier suivant. C’était pas bien grave, on a pu rejoindre sans souci le quartier de Chinatown.
On est entré dans un marché situé dans une multitude de ruelles couvertes : Sampeng Lane. Je n’est pas trop aimé ce marché car il n’était pas large du tout et il y avait beaucoup de monde. On étouffait un peu. En plus c’était un marché de « conneries ». Je vais donc nommer ce marché » le marché de tout ce qui ne sert pas ».
Nous avons ensuite marché jusqu’à un mail où on était sensé trouver plein de marchands de bonbons. Mais les bonbons asiatiques c’est pas trop notre truc. Alors au final on s’est offert une grosse glace.
Sur le chemin du Pier, nous avons traversé un marché de fleurs : Phra Khlong Talat. Même s’il pleuvait et que le ciel était très sombre, les couleurs vives des fleurs nous ont impressionnées. Que de fleurs jaunes, blanches, roses… toutes ces fleurs destinées aux offrandes à Bouddha.
Nous sommes ensuite rentrés et nous avons mangé une crêpe (au stand de la même crêpière que mercredi) et des fruits à la maison.
Dimanche 29 avril : C’est le jour du marché (Merlin)
On a commencé avec un petit déjeuner pas mal : des brioches aux raisins avec du jus d’orange pas très bon car un peu chimique mais on l’a quand même bu.
Puis on s’est brossé les dents. Ensuite j’ai joué avec Saïk au tuk-tuk et à l’avion. Ce tuk- tuk est construit à partir d’une canette de bière recyclée. Je l’ai acheté à Khan San Road, mercredi. Et l’avion, il vient de Nouvelle-Zélande.
Vers 10 heures, on est parti en Grab pour le marché Chatuchak, le plus grand marché de l’Asie du Sud Est. C’était immense mais il y avait toujours un peu les même choses. J’avais envie d’acheter un maillot de foot et un ventilateur portatif mais je n’ai eu le droit d’acheter qu’un petit écusson.
Je ne sais pas pourquoi on va dans les marchés. Alors qu’on n’achète jamais rien !!!
J’ai quand même bien aimé quand on a traversé le secteur des animaux : j’ai observé beaucoup de chiots, des chats, des oiseaux. J’ai même vu des hérissons, des écureuils et des araignées énormes.
On a mangé des noodles avec du poulet et Saïk du poulet avec du riz mais il n’a pas tout mangé parce qu’ il a fait tomber la sauce piquante dans son plat.
Ensuite j’ai quand même ramené mes parents au stand des maillots de foot mais ils étaient trop chers pour mon budget.
Nous sommes rentrés chez nous vers 14h30 avec un taxi Grab. Avant de nous mettre au travail (des compte-rendus pour aujourd’hui), papa nous a offert une glace > hum il était bon le Magnum.
Lundi 30 avril : Bousculés par les Chinois au Grand Palais (Yves)
Première mission en ce lundi matin : aller chercher nos visas pour la Mongolie. On a beau savoir que ce n’est qu’une simple formalité, il nous faut quand même traverser une partie de Bangkok pour rejoindre l’ambassade. Et avec les embouteillages qui congestionnent la capitale thaïlandaise, cela peut vite virer au parcours du combattant.
Finalement, après avoir pesé le pour et le contre d’une virée en taxi contre une matinée d’école, Merlin se propose de m’accompagner.
Cela tombe bien car notre chauffeur ne parle pas un mot d’anglais. Et le voyage m’aurait semblé bien long autrement. Là, entre les parties de pierre-feuille-ciseaux et de Qui suis-je ? nous n’avons pas vu le temps passer.
Après deux heures dans les bouchons et un stop de deux minutes, montre en mains, du côté de l’ambassade pour récupérer nos passeports, il est près de 11 h 30 lorsque nous retrouvons Estelle et les garçons à l’appartement.
Après notre visa pour la Chine décroché la semaine dernière à Phuket, nous voilà désormais au clair administrativement pour la fin de notre voyage. Une bonne chose de faite !
Nous décidons de poursuivre la journée en allant visiter le Grand palais. Au départ, nous avions prévu de le découvrir samedi dernier, mais la pluie nous avait contraint à revoir nos plans.
Là, ce n’est pas encore trop ça au niveau du ciel, mais nous avons vraiment envie de partir à la découverte du principal site touristique de la ville.
Consacré en 1782, année où Bangkok devint capitale, le Wat Phra Kaew est en effet un ensemble digne d’un conte de fée. S’étendant sur près de 100 hectares, il représente au travers de sa centaine de bâtiments (dont le fameux Palais Royal), 200 ans de royauté et d’innovations architecturales.
Après une rapide pause déjeuner, nous arrivons à la porte de ce dernier peu avant 13 h.
Mauvaise surprise numéro 1 : il se remet à pleuvoir alors que nous approchons de l’entrée.
Mauvaise surprise numéro 2 : le site est blindé de monde et de Chinois en particulier.
Mauvaise surprise numéro 3 : Malo se voit refuser l’entrée car son pantalon « spécial temple », que nous avions acheté à Siem Reap au Cambodge pour les temples d’Angkor, est jugé trop court par un agent de sécurité !!!!
« Cela ne tiendrait qu’à moi, on ferait demi-tour de suite », s’emporte Malo. Finalement, après discussion, ce dernier accepte d’entrer dans un magasin situé juste en face du Grand palais pour acheter un nouveau pantalon bleu imprimé de (beaux !) dessins d’éléphants.
À notre sortie, la pluie a encore redoublé. Et un bonheur ne venant jamais seul (sic), nous découvrons que l’entrée au Grand Palais, que nous pensions gratuite, n’est pas donnée (500 bahts par personne soit 13 euros. Ce qui multiplié par cinq commence à faire beaucoup).
« Laissons tomber, on verra encore plein de belles choses d’ici la fin de notre voyage », lancent en chœur les garçons. « Rentrons plutôt à l’appart ».
Face à la meute de touristes, on doit vous avouer que l’idée nous a traversé l’esprit. En dix mois de voyage, nous n’avions encore jamais visité un site avec autant de touristes. Le Macchu Picchu peut aller se rhabiller…
Néanmoins, nous décidons finalement d’y aller. Au grand dam des garçons qui, à partir de là, ont décidé que tout serait nul. Vive les voyages en famille !!!
Et pourtant, même sous la pluie, le Grand Palais de Bangkok demeure un superbe lieu à visiter. Chaque entrée est surveillée par un couple d’énormes géants sortis tout droit de la mythologie hindoue et un passage couvert orné de fresques entoure le site. Dans la salle principale, on y trouve également un incroyable bouddha d’émeraude trônant au sommet d’un autel surélevé.
Mais il en faudrait plus pour rendre le sourire à nos loulous. Même le superbe Chakri Mahaprasat et son architecture mélangeant à la fois les styles occidentaux et thaïlandais les laissent de marbre. Il y a des jours comme ça…
À notre sortie du Grand Palais, nous décidons néanmoins de profiter de notre présence dans le quartier pour nous offrir un petit crochet jusqu’au marché aux amulettes. Ce marché étrange et fascinant propose une grande variété de talismans prisés des collectionneurs, moines, chauffeurs de taxi et professionnels de métiers à risques. Mais là encore, la pluie vient un peu ternir la fête.
Du coup, nous décidons finalement de mettre le cap sur notre appart à la grande joie des garçons.
Ces derniers passeront la fin d’après-midi à se défouler en faisant de la boxe thaï sur leur lit. De mon côté, je décide de m’offrir un moment de calme en m’accordant un massage thaïlandais, dans un salon situé au pied de chez nous.
Il y a des jours comme ça, où nous ne sommes décidément pas sur la même longueur d’onde avec les enfants. Il faut faire avec. Cela ira mieux demain…
Mardi 1er mai : Au boulot et en cuisine ! (Estelle)
Parmi les incontournables thailandais, nous nous devions – en bons gourmands et gourmets, de nous initier à la cuisine thaï. Allez debout les Gourm’ ! Aujourd’hui c’est cooking class à la Sompong Thai Cooking School.
Yves nous a réservé cette activité dès notre arrivée à Bangkok. Victimes de leur succès, les cours ne désemplissent pas. Pas de fête du travail pour nous donc, on se lève tôt pour rejoindre le point de rendez-vous au marché de Silom Road à 9h15.
Nous sommes accueillis par notre jeune professeur (on a oublié son prénom… mais pas son sourire ni son accent anglais si rigolo 🙂
En sa compagnie, on arpente les 3 allées du marché couvert pour découvrir la fabrication de la crème et du lait de coco (la crème c’est le liquide extrait de la pression de la pulpe, à laquelle on ajoute ensuite un même volume d’eau pour obtenir du lait de coco). On découvre les différentes classes de piment et quelques végétaux endémiques.
Notre prof nous accorde un quart d’heure de temps libre pour faire des emplettes perso : pour tout vous dire, les garçons resteront plantés devant le volailler qui en 15 minutes aura le temps de sélectionner son poulet, l’attraper par les pâtes, l’égorger, le plumer et le vider. Merlin est fasciné, moi je me cache les yeux.
On rejoint l’école avec nos petits paniers sous le bras (je replonge quelques années en arrière quand je jouais à la marchande avec mon petit panier).
Une petite photo de famille avec nos tabliers et hop, hop c’est parti pour un passionnant cours de cuisine.
Au menu pour nous aujourd’hui :
1. Salade de pomelos
2. Soupe de Poulet, galangal (une des fameuses plantes locales) et crème de coco.
3. Curry rouge aux crevettes
4. Riz gluant à la mangue
Le menu est appétissant, le résultat succulent.
Les enfants ont su rester attentifs tout au long du cours dispensé en anglais. Saïk et Merlin ont profité de l’aide du second de cuisine pour couper fin (chop-choper) et cuire. Nous, les grands, avons donc pu apprécier de profiter pleinement de ce moment.
On s’est promis de mettre à profit ce cours lors de notre retour à la maison. On ramène dans nos sacs un livret de recettes. Peut-être aurez-vos l’occasion de tester vous aussi. On essaiera juste de réduire les doses de sucre, omniprésent et en quantité assez importante dans TOUS les plats préparés. Ce sucre, c’est en même temps ce qui donne sa spécificité et sa délicatesse à la gastronomie thaïlandaise – et son fameux sucré-salé, aigre-doux.
Pour l’anecdote : à la fin du cours, on nous a donné à remplir un questionnaire de satisfaction en thai et en anglais. Merlin l’a complété en autonomie… et à la question quel plat avez-vous préféré : il a indiqué sans hésitation la raclette. Il nous a bien fait rire…cette fameuse raclette dont il nous parle tant et qu’on évoque avec chaque autre voyageur français est en train de le hanter. Notre cuisiner thai en aura perdu son tablier en lisant le retour de notre petit gourmet.
Il est 14H30 quand on sort de l’atelier, le ventre bien rempli : on est plus du tout habitués à manger quatre plats. Depuis qu’on est en Asie, c’est un plat unique et plutôt frugal. De manière générale, les Asiatiques mangent en petite quantité mais très souvent. On a adopté les petites quantités mais on ne mange pas plus fréquemment. Pas envie de manger du riz frit à longueur de journée, moins d’appétit avec la chaleur.
On met le cap sur le fleuve Chao Phraya – notre autoroute à nous ici à Bangkok. On récupère un ferry et on cède devant l’insistance de Merlin à retourner sur la branchée Khao San Road. Il y a repéré mercredi dernier un maillot de foot qu’il aimerait bien s’offrir. Mais le maillot n’est plus là… il est un peu frustré… mais ça va vite passer.
On s’offre en famille un massage des pieds : une demi-heure de pur plaisir. Saïk et Malo plutôt réticents au départ, en redemandent à la fin.
On met ensuite le cap sur notre appartement. Yves et les deux petits profitent de la piscine de la résidence (le seul bain pendant nos neuf jours ici), Malo passe une bonne heure en tête à tête avec son téléphone et moi je m’éclipse une heure pour mon dernier massage thaï. Toujours un pur moment de bien-être : c’est pas toujours du plaisir > le massage thai est énergique et profond et peut-être douloureux par moments. A la fin, je me dis toujours la même chose : ça passe vite une heure, j’en reprendrai bien un peu de ce temps hors du temps, pendant lequel je suis seule avec moi-même.
Mercredi 2 mai : Ma deuxième journée d’anniversaire (Merlin)
Nous avons commencé par les leçons. Ça n’a pas été très long et pas très efficace parce que les parents étaient occupés à faire leur déclaration d’impôts. On a eu du mal à travailler en autonomie.
En janvier pour mon anniversaire, j’avais eu deux cadeaux de la part de ma famille : un maillot de rugby et une invitation pour profiter d’un parc aquatique. Nous n’avons pas trouvé de bon parc en Australie. Aujourd’hui, mes parents m’ont annoncé qu’ils m’amenaient dans un parc aquatique à Bangkok. Ce parc est situé sur le toit d’un grand centre commercial.
J’étais très content et j’ai invité toute la famille à venir avec moi.
Nous avons pris les maillots de bain et nous sommes allés en taxi au parc.
On a commencé par manger au Mcdonald.
Au parc fantasia lagoon, il avait un toboggan qui allait vite, une rivière avec du courant et un espace de jeux d’eau pour les enfants. Je me suis fait arroser par un énorme saut d’eau de 2 mètres cube qui s’est renversée sur moi.
On a passé l’après-midi à nous éclater, enfin surtout moi et mes frères.
En fin de journée, on est rentré à notre Airbnb. Nous sommes allés manger dans un restaurant karaoke. On nous a servi une espèce de pad thai. Il y avait une veille dame qui me faisait plein de bisous, elle sentait l’alcool
Enfin, nous sommes rentrés nous coucher pour passer notre dernière nuit Bangkok.
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