Les photos
Lundi 7 mai : Sur la route de Bagan ( Merlin)
Nous avons commencé la journée par un bon petit déjeuner 🥞 puis nous avons pris la route pour Bagan. Je n’ai pas trop apprécié ce trajet : au bout de 10 minutes j’avais envie de vomir mais j’ai pas vomi.
Après une pause pour prendre l’air… très chaud, on est reparti et 1 h 30 plus tard on a de nouveau fait une pause…pipi mais c’était conpliqué d’expliquer au chauffeur pourquoi on voulait s’arrêter car il ne parlait vraiment pas bien anglais. On a fini par se faire comprendre en faisant des grands gestes.
On est arrivé à l’hôtel après 3 heures de route. C’est un bel hôtel (Westay Lotus Bagan) assez classe avec une belle piscine. Ensuite on a mangé des spring rolls (des nems) puis on a fait une sieste de 1 h puis toute la famille a écrit des compte-rendus pour le blog. On avait un peu de retard. Après, on est allé se baigner dans la piscine.
Mardi 8 mai : Découverte de la ville aux 2000 … ou 3000 (?) temples (Estelle)
Il fait déjà très chaud ce matin quand le taxi réservé pour la journée vient nous chercher. On s’arrête au poste obligatoire : le bureau touristique où l’on doit s’acquitter du droit de visite de la zone appelée « archéologique ». Le ticket coûte 25 000 Kt (soit 16 euros par personne). Petite satisfaction : Merlin et Saïk sont exemptés de droit d’entrée. Une économie substantielle qui nous permet de commencer la journée du bond pied.
Notre premier stop se fait dans la nouvelle ville de Bagan, à la Shwe Zi Gone Pagoda. Cette pagode, apprend-on sur wikipedia, renferme une dent de bouddha, ce qui fait dire à Saïk :
« Oh je pense qu’il y a plus de dents de bouddhas dans les temples que Bouddha n’en avait dans la bouche. «
On file ensuite vers le Old Bagan, et là c’est un peu la surprise. On s’attendait à une déambulation parmi les rues d’une veille ville. Mais pas du tout, on déambule dans une savane parsemée de temples en briques. On aura l’explication un peu plus tard dans la journée. Dans les années 90, le gouvernement a chassé les habitants du vieux Bagan vers la nouvelle ville.
Le ménage a été mené rigoureusement : il n’y a plus âme qui vive dans la zone touristique … mis à part des complexes hôteliers grand luxe et le golf qui va bien avec…
On enchaîne la découverte des temples, sans guide (il n’y a rien dans le lonely planet en terme d’explication des temples de Bagan, c’est curieux) : Htilominlo, Upali Thein, Ananda...On a cherché un guide en français qui pourrait nous en dire plus sur la religion bouddhiste au travers de nos déambulations mais on n’en a pas trouvé. On se promène à notre rythme et à notre guise – découvrant les intérieurs des temples plutôt frais et enchaînant ensuite par un tour extérieur sur la pointe des pieds >>> le sol est brûlant. On apprécie cette balade à notre rythme, au calme… on ne croise quasiment que des locaux allongés à l’ombre des temples, très peu de touristes.
Après le déjeuner, on visite un atelier de laque – technique picturale bien spécifique à la région. Merlin vous explique le procédé très prochainement dans un post.
La chaleur atteint son paroxysme vers 14h30 – plus de 40 degrés : nos pieds brûlent sur le pavé de la Pagode Bu Paya…
On s’arrête à l’ombre d’un bistrot pour boire un coca frais en compagnie de notre chauffeur. Il nous reste encore quatre temples à visiter avant de rejoindre l’embarcadère au bord de la rivière pour faire l’activité à ne pas louper : le coucher de soleil sur la rivière.
En sortant du bistrot, le ciel bleu se charge de nuages. Une heure plus tard les premiers éclairs zèbrent le ciel. On regarde amusés puis un peu inquiets les locaux ramasser toutes leurs affaires et courir se mettre à l’abri. Seul le peintre qui a attrapé les bras de nos enfants reste indifférent au changement soudain de météo.
Les garçons arborent un joli tatouage éphémère sur le bras. Saïk nous fait bien rire : lui qui depuis tout petit a toujours détesté et refusé toute forme de maquillage, n’apprécie pas son tatouage – surtout que le peintre l’ayant pris pour une fille (comme la majorité des asiatiques) lui a peint un décor floral plutôt féminin sur le bras. Vous ne le verrez pas en photo, il a refusé de poser. On rigole bien – lui bien moins
On remonte en voiture : et le chauffeur nous annonce qu’il ne sera pas possible d’embarquer sur le fleuve. C’est trop dangereux avec le vent et la tempête de sable qui se lève. On s’en doutait un peu : c’est encore mort pour le coucher de soleil.
On tente quand même une dernière escale sur un point de vue haut, histoire d’avoir une vue d’ensemble de Bagan… tentative qui échoue vite… les premières gouttes d’eau nous obligent à vite rejoindre la voiture au bout de 3 minutes. Un goût d’inachevé.
On rejoint l’hôtel en voiture- sous des trombes d’eau.
On dîne ce soir avec les deux autres seuls clients de l’hôtel : Cyrielle et Clément – deux voyageurs au long cours.
Comme nous, ils sont frustrés de ne pas avoir découvert une vue d’ensemble de Bagan.
Mais d’où sont prises toutes ces photos merveilleuses qui inondent le net ?
Des montgolfières ? Peut-être, mais ce n’est pas pour nous : le prix est très cher et en plus ce n’est pas la saison- les mongolfières ne volent pas en ce moment.
On aura finalement notre explication en faisant quelques recherches. Depuis février dernier (c’est tout récent) on n’a plus accès aux étages des temples – question de sauvegarde et de sécurité : on est cantonné au premier niveau… voilà voilà, on arrive un peu trop tard.
Il n’y pas à dire, faut qu’on trouve une solution pour avoir une vue d’ensemble des temples demain… La nuit va nous porter conseil.
Mercredi 9 mai : Coucher de soleil sur Bagan (Yves)
La journée d’hier ayant été intense et nous ayant permis de découvrir les principaux temples de Bagan, nous décidons de changer notre programme du jour au petit matin. Initialement, nous avions prévu de mettre le cap sur le Mont Popa, un pic volcanique coiffé d’un temple doré auquel on accède par 777 marches. Mais après la lecture de plusieurs blogs de voyageurs (plutôt mitigés quant à leur expérience là-bas) et discussion avec Estelle, nous décidons finalement de faire l’impasse sur ce site et de rester à Bagan.
On décide de profiter de la matinée pour remettre le nez dans les manuels scolaires, que l’on a un peu abandonnés depuis notre arrivée en Birmanie. Comme à chaque fois que l’on s’arrête pendant quelques jours, la remise en route est un peu difficile pour les gars. Mais la perspective de finir la matinée d’école par un plongeon dans la piscine de notre hôtel finit par convaincre les plus récalcitrants (non, non, je ne citerai pas de nom).
L’hôtel dans lequel nous logeons à Nyaung U (la ville nouvelle de Bagan) est vraiment très sympa. Et en y regardant de plus près, on s’est aperçu que c’était probablement le dernier hébergement de notre voyage qui possèderait une piscine. Alors, on a décidé d’en profiter.
Finalement, ce n’est qu’à 16 h (!!!) et quelques dizaines de plongeons dans la piscine plus tard que nous décollons de notre hôtel en compagnie de Cyrielle et de Clément, deux back packers français que nous avons rencontrés hier. Ces derniers nous ont raconté qu’ils vivaient dans un camion en France. Une autre idée du nomadisme qui a eu le don de fasciner les garçons.
En ce moment, ils voyagent pour quatre mois en Asie et nous leur avons proposé de se joindre à nous pour aller voir le soleil se coucher sur l’Ayeyarwday, le fleuve qui relie Bagan à Mandalay.
Une expérience que nous avions initialement prévue de vivre hier avant que l’orage ne vienne chambouler nos plans.
Comme nous disposons d’un peu de temps devant nous, nous demandons à notre chauffeur de nous arrêter en cours de route sur deux petites collines proposant des vues panoramiques sur la plaine poussiéreuse de Bagan.
Comme à Angkor, le mois dernier, il y a un côté fascinant à admirer les vestiges de cette civilisation écrasée par les Mongols en 1287. Du temps de sa splendeur au XIIe siècle, plus de 200 000 personnes ont vécu dans cet incroyable royaume de Bagan. Le plus puissant d’Asie du sud-est avec l’empire khmer.
En pleine saison touristique, il est même possible de prendre la mesure de l’immensité du site et de ses 2000 temples encore debout en le survolant au petit matin à bord de montgolfières. Mais la météo est trop instable au mois de mai pour permettre aux montgolfières de prendre l’air.
À défaut de lever de soleil en montgolfière, c’est donc sur les rives de l’Ayeyarwday que nous allons chercher notre kif du jour en allant voir le soleil se coucher. Après avoir un temps craint que les nuages ne nous jouent un mauvais tour, le ciel s’est finalement dégagé. Ouf, nous ne sommes pas maudits avec les couchers de soleil. On commençait à se poser des questions.
Arrivés à Old Bagan, nous négocions avec un batelier pour qu’il nous emmène au milieu du fleuve avec son bateau. Puis ce dernier coupe le moteur. Et c’est portés par le courant que nous voyons le soleil embraser l’horizon avant de disparaître derrière les collines. S’il y a bien une chose que ce voyage nous aura appris, c’est à profiter de ces moments magiques. On ne se lassera jamais de ce spectacle incroyable offert par la nature.
De retour à notre hôtel, nous décidons de prolonger la soirée en compagnie de Cyrielle et de Clément. Comme la nuit n’a pas fait retomber la température ambiante (le thermomètre est monté à 39° cet après-midi), nous nous offrons même un ultime plongeon dans la piscine. Avant de prolonger la soirée un verre à la main en regardant les chauves-souris venir se rafraîchir dans l’eau du bain. On a connu pire pour clôturer un chapitre… Demain, nous reprenons, en effet, notre chemin. Cap sur Kalaw, un petit village aux airs de Népal situé au nord du Lac Inle. Ce dernier se trouvant à 1300 m d’altitude, on devrait y retrouver un peu de fraîcheur.
Les photos