Les photos
Samedi 12 mai : En route pour le lac Inle, les copains nous attendent (Malo)
Après avoir passé une superbe journée en compagnie des éléphants, nous quittons aujourd’hui la ville de Kalaw pour celle de Nyaungshwe et le fameux Lac Inle, qui est réputé comme « the place to see » en Birmanie.
Nous quittons donc notre hôtel vers 10h, après avoir mangé le petit-déjeuner et bouclé nos sacs. Nous avons bien profité des deux heures de route pour nous reposer, tout en regardant les paysages, magnifiques, de la région, dignes des Pyrénées. En arrivant à Nyaungshwe, nous avons posé nos affaires à l’hôtel et sommes sortis manger.
Nous avions rendez vous avec Nadège et Christophe (www.hookedbytheworld.com), deux globe trotters que nous avions entrevus en Nouvelle Zélande avant la rando du Tongariro et avec lesquels nous avions gardé contact.
Nous nous sommes donc retrouvés dans un resto, dans lequel ils avaient déjà mangé plusieurs fois et qui était l’un des meilleurs rapport qualité-prix du village. Ils nous attendaient, avec un autre couple de Français (qui venaient de Nantes) voyageant au long cours, et avec lesquels ils avaient fait le trek entre Kalaw et Inle, pendant trois jours.
Nous sommes restés, de 12h30 à 15h30, dans le resto, à discuter de nos péripéties de voyageurs.
Quand nous sommes sortis du restaurant, le soleil commençait déjà à tomber, nous avons donc décidé (avec Nadège et Christophe, les Nantais étant partis prendre un bus) de profiter du spectacle qu’est le coucher du soleil. Une petite pause pipi+achat de bouteilles d’eau plus tard, et nous étions partis, en bateau, sur le lac. Croyez moi, nous n’avons pas regretté de sortir voir le coucher du soleil. Il était vraiment magnifique ! Une fois rentrés, nous avons passé la soirée avec Nadège et Chris, notamment en mangeant dans un petit marché sympa.
Dimanche 13 mai : Sur le lac (Estelle)
Notre batelier d’hier nous attend sur le quai, ce matin à 8h. Cela n’a pas été trop difficile de se lever : on est réveillés (enfin Yves et moi) depuis 5 heures… et le début des prières des moines. Notre hôtel jouxte un monastère : c’est typique mais c’est bruyant. A 5 heures, un moine sonne le gong et c’est parti pour des litanies répétitives et sans fin (pour ceux qui comme nous ne comprennent pas le birman). Ces espèces de borborygmes nous tiennent donc éveillés jusqu’au matin.
La journée sera bruyante : après les chants des moines, c’est les pétarades des moteurs de bateau qui vont nous bercer toute la journée.
Direction dans un premier temps, un marché traditionnel à Khaung Daing, au nord ouest du lac. Nous sommes quasi les seuls occidentaux. Le marché n’est pas grand et sent (oui, oui, vraiment il sent) l’authenticité. Poissons séchées, viande et légumes offrent un tableau coloré splendide. Comme dans tout bon marché, aussi traditionnel soit-il, on retrouve des vendeurs de maillots de foot. Messi et Neymar, le PSG, le Barça et Arsenal sont bien présents ici.
Après une petite heure de déambulation, on remonte en bateau – direction les ateliers d’artisanat : on se plie à la visite sans apprécier plus que cela car ça sent le passage obligé pour les touristes.
Argent, sculpture, tissage de la fibre de lotus et de la soie… c’est joli et nous reconnaissons le travail minutieux que cela nécessite mais cela ne correspond pas forcément à nos critères esthétiques. Notre batelier aurait bien aimé qu’on achète : il touche une commission sur chaque vente. On lui fera ce plaisir quand même : Merlin a perdu sa casquette, on lui trouve un bob chez le tisserand.
Il nous accoste à un moment devant l’échoppe des longs necks (les femmes au long cou). Le village de ces femmes est voisin du lac (5 heures quand même en barque) et elles tiennent donc un petit magasin sur le lac. Nous nous sentons obligés vis à vis du batelier de nous arrêter. C’est un peu la cohue au ponton : 3 barques avec un panneau Promovacances sont amarrées. Et sur le quai ça discute fort en français, ça s’agite et ça s’impatiente.
On est, nous, très calmes et silencieux dans notre barque, en attendant qu’on nous libère une petite place au ponton. Et là les enfants enregistrent tout : les expressions des Français pressés, leur sens de la négociation, leurs remarques sur les femmes au long cou… Et toute la famille est un peu gênée et saute vite du bateau pour ne pas nous attarder au milieu de ce groupe. Les enfants ne se gêneront pas par la suite pour imiter ce groupe de Français : une autre façon de voyager >>> en tout cas, on ne veut pas voyager comme ça, nous rassurent les enfants au moment du déjeuner. A l’occasion, vous pourrez demander aux enfants de vous refaire la scène, vous rigolerez autant que nous.
En guise de digestion après un habituel fried rice nous aurons droit à un cigare. Et oui, on est comme ça, nous !
En fait, on sent que ça ferait très plaisir à notre guide de nous amener voir la fabrique des cigares. On a beau lui dire qu’on ne fume pas, il réussit avec un grand sourire à nous convaincre de marquer ce stop.
Une matrone nous accueille et nous explique le travail de ces quatre jeunes filles qui roulent des cigares : « no nicotine and very sweet. Smell it ». C’est vrai que ça sent bon. Et hop, elle allume son fin cigare et nous le met dans les mains : Yves se laisse tenter, moi aussi – c’est pas mauvais, pas fort mais on sent quand même bien le tabac sur le retour.
Et là, elle tend le cigare à Malo : qui fumera la première taffe de sa vie (enfin j’espère !) et puis Sasa, par défi nous dit vouloir essayer. C’est sans nicotine, il peut !
Allez, soyons fous : Sasa tire sur le cigare et nous sort avec nonchalance la fumée par le nez comme s’il était un fumeur régulier. On rigole un bon coup.
Merlin essaie lui aussi, évidemment : et il s’étouffe avec la fumée.
Moralité : nos trois enfants nous affirment être contents de l’expérience mais ne plus vouloir jamais recommencer, c’est dégueu. C’est noté les enfants !
Notre étape suivante sera à la pagode Phaung Daw Oo, principal lieu de prière de l’état de Shan. Les habitants (uniquement les hommes encore une fois ) viennent coller des pastilles de feuilles d’or sur 5 petits bouddhas antiques. Heureusement que l’on sait que ces petites formes rondes sont des bouddhas : on ne les auraient pas reconnus sans ça.
Au pied de cette pagode lacustre, est amarrée un bateau oiseau, tout doré et brillant. Ce hintha, oiseau mythique symbolique du Myanmar, sert de bateau royal aux cinq petits bouddhas lors de la fête annuelle.
Notre stop suivant sera pour le monastère des chats sauteurs (Kyaung Nga Hpe). Ce monastère accueille toujours une multitude de chats, qui se prélassent d’ailleurs sur les hôtels de dons, mais les chats ne sautent plus. Une colonie de jeunes moines animent les couloirs de ce bâtiment.
Il est 15h, c’est l’heure de remettre le cap sur le port de Nyangshwe… Avant on passe par des jardins flottants : de longues allées de plants de tomates qui semblent flotter sur l’eau. Le système agricole semble bien rôdé : le cycle des tomates s’enchaîne de manière contrôlée. On essaie de demander à notre guide si ces tomates poussent naturellement, sans engrais… Il ne peut nous répondre. On ne saura pas donc.
La sortie des jardins est un peu épique. On passe au milieu d’un champ de lotus dense, qui semble flotter sur quelque centimètres d’eau. Le batelier joue de son moteur, il l’enfonce dans l’eau, le soulève… il s’en sert comme d’une débroussailleuse : ça fume, les plantes sautent… Et nous, on se désole…
On arrive finalement à sortir du champ.
On rejoint tranquillement le port de Nyangshwe. Il est 16h : on a la tête comme une citrouille. Les moteurs pétaradent si forts sur le lac.
On s’accorde une petite sieste, mise à jour du blog… On termine la journée sur le petit food market local… et on ne tarde pas à fermer nos yeux… profitons-en, le silence règne enfin autour de nous.
Lundi 14 mai : A vélo, autour du lac (Merlin)
Ce matin, nous hésitons : on voudrait bien faire un tour du lac à vélo 🚴🏻 mais c’est 6 h de durée. Devons-nous partir dès le matin ou en fin de matinée après les leçons ?
Finalement on décide de partir tout de suite : tant pis pour l’école. On aura moins chaud sur nos vélos en commençant tout de suite.
On a loué des vélos dans notre hôtel (1 euro le vélo pour la journée) : il y avait des vélos pour enfants. Ils n’étaient pas tout jeunes mais paraissaient rouler correctement.
On a commencé sur une route défoncée (pour attaquer le lac par sa rive nord ouest). La route s’est améliorée au fil des kilomètres.
On a roulé environ une heure. Les parents sont montés visiter une petite pagode en haut d’une colline. Avec Malo et Saïk j’ai préféré les attendre en bas.
Ensuite on est arrivé à un endroit où il y a avait des barques qui faisaient traverser le lac. On est monté avec nos vélos dans une barque.
Encore une fois, on a apprécié cette balade sur le lac même si le moteur du bateau nous cassait les oreilles.
Après on a refait du vélo mais il y avait une énorme côte pour monter au monastère dans la forêt. Même Malo et Papa n’ont pas pu monter jusqu’en haut. Faut dire que les vélos étaient très lourds.
On est quand même arrivé tout là-haut en poussant nos vélos. On était tout dégoulinant. Il faut dire qu’il faisait au moins 35 degrés !
Du haut du monastère, il y avait une superbe vue sur le lac Inle.
On est ensuite redescendu, c’était plus facile ! Mais un peu dangereux : nos freins faisaient beaucoup de bruit et ne nous semblaient pas très sûrs.
Ensuite on a mangé. Dans le restaurant, il y avait des enfants. On leur a donné des tours Eiffel (ces petits cadeaux qu’on a amenés de France avec nous). Ils étaient très contents. Ils sautaient partout quand on leur a donné nos Tour Eiffel.
Puis on est reparti à vélo pour la ville : ça a durée environ 1 h et demie. On est arrivé après avoir fait 23 kilomètres. On a fait une sieste et puis on a fait les leçons (et oui quand même 🙂 Le soir, on est allé boire un coca sur un rooftop au bord de la rivière avant de retourner manger au marché. Puis, on est rentré à l’hôtel. Je n’ai pas mis longtemps à m’endormir.
Les photos
Super. Si tout vos pays et vos récits ont donné envie celui ci de la Birmanie me fascine le plus. Et je l’ajoute dans notre liste des prochains pays à faire. On a fait le Japon et New York en 2017 et 2018 sera consacré à Bali. J’ai adoré le passage sur les groupes de français qui ne savent pas toujours se tenir… On se fait souvent la remarque aussi. Une autre façon de voyager c’est certain. Un message spécial à Merlin car Noah parle souvent de toi et a déjà prévu de t’inviter dans notre nouvelle maison à ton retour (on va vous laisser atterrir quand même :)) Il change d’école en septembre (chartres de bretagne) mais c’est sur que tu seras invité 🙂
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