Dimanche 16 juillet 2017 : Roissy CDG – Quand on se rend compte qu’on n’est pas au bon aéroport (Estelle)
Nous nous prélassons tranquillement dans un hôtel plutôt grande classe à Roissy : on souffle après 15 jours de préparatifs intenses et une séance d’au revoir assez émouvante en début d’après-midi sur le quai de la gare de Rennes. Il est 22h, on part demain.
Par acquis de conscience, je vérifie une dernière fois l’heure de notre avion demain. C’est bon on décolle bien demain à 15:30…de Orly !!!!!!!!!!!!!!!
Quoi !!!!! Orly ! Eh, on est à … Roissy ?????
Oui, on s’est trompé d’aéroport. Mais pas de panique à bord, on a le temps d’assurer notre transfert tranquillement dans la matinée de lundi.
On se dit que ça promet pour la suite.
Mardi 8 août 2017 : Las Vegas – On a assisté au mariage de nos parents (Saïk)
Tout a commencé avec la limousine qui est venue nous chercher dans le parking de l’hôtel Circus Circus. Elle était plus grande que je pensais.
Nous avons roulé 20 minutes pour rejoindre une chapelle – celle dans laquelle s’était marié Mickael Jordan… et celle aussi qu’on voit dans Friends (enfin ça c’est Anso que ça intéresse).
Nous avons attendu un peu, puis nous sommes entrés dans la salle.
Et Malo a amené Maman jusqu’à Papa sur la chanson « Over The Rainbow ». Puis la cérémonie a commencé. Ça n’a pas duré longtemps – 5 à 10 minutes.
Le pasteur a récité un poème, lu un texte …
Nous étions, mes frères et moi, très attentifs. Et toute la famille était émue.
Papa a dit oui et maman a dit oui. Le mariage- enfin le renouvellement de voeux car ils étaient déjà mariés, était fini.
Nous avons assisté au mariage de nos parents. On s’en souviendra… et Maman avait une robe blanche…
On est rentré en limousine…
Mercredi 23 août 2017 : Aéroport de SF – On veut quitter San Francisco…(Estelle)
On veut quitter San Francisco…mais l’agent au sol de la compagnie aérienne chargée de nous transporter à Quito via Miami n’est pas d’accord. Il veut qu’on lui présente un billet attestant de notre sortie du territoire équatorien dans les 90 jours suivant notre arrivée. On n’a pas ce billet : le justificatif de notre vol suivant est prévu le 2 janvier de Santiago du Chili. On lui explique notre voyage : il reste sceptique. Il finit par en référer à sa supérieure qui accepte de nous laisser embarquer.
On craint cependant qu’on nous retienne également à Miami. On fait appel à Anso, ma soeur voyageuse, trilingue et qui possède surtout une carte bancaire américaine pour nous acheter en urgence 5 billets de sortie d’Equateur. On découvre soulagés nos billets sur nos téléphones à notre arrivée à Miami. Finalement ni le personnel de Floride, ni la douane équatorienne ne nous demandera de justifier une sortie du territoire.
Dimanche 10 septembre 2017 : Au beau milieu des montagnes équatoriennes – Saik dévalle la montagne en roulé-boulé (Estelle)
Il se lance dans une course – style la petite maison dans la prairie, dans une longue descente… Il finit par ne plus contrôler sa vitesse, perd l’équilibre et déballe en roulé-boulé la pente. On le voit déjà 100 mètres plus bas… mais finalement, il fait preuve de sang froid et réussit à ralentir sa descente infernale. Il s’arrête 20m plus bas que son point de chute. Il hurle et se tient le genou… quand Saik hurle, on sait que ce n’est pas très grave. Effectivement, il n’a rien. Il est d’ailleurs surpris de voir nos quatre têtes effrayées.
Dimanche 19 novembre 2017 : Buenos-Aires – Le jour où on aurait dû assister à un match de Boca Juniors à la Bonbonera (Malo)
Cette mésaventure ne concerne que deux personnes dans la famille… deux personnes qui ont pris des risques !
Comme vous le savez sans doute, nous sommes, tous les cinq, assez fans de foot.
Ce sport, étant plus qu’une religion en Argentine, nous avons forcément été attiré par le quartier de Boca célèbre pour ses maisons multicolores, son stade de la Bonbonera et sa sulfureuse équipe de foot : Boca Juniors. Si vous voulez en savoir un peu plus, allez lire le post que j’ai écrit sur la ferveur et la passion des supporters de ce club.
Yann-Gaël, le cousin de papa qui nous a hébergés pendant une semaine, a lui même été abonné et va régulièrement voir des matchs à la Bombonera. Vous sentez le coup venir, n’est ce pas? Oui, quand même, on a évidemment essayé d’aller voir un match.
L’ambiance étant très très chaude… seul Yann-Gaël, papa et moi avons décidé d’aller au stade, ou, du moins, d’essayer d’y aller…
Après avoir cherché pendant 3 jours, Yann-Gaël a finalement réussi à trouver, sur un site de vente de vêtements (!!!- non non je n’ai pas fait d’erreur de frappe – c’est bien d’un site de vente de fringues dont il s’agit) – Donc je reprends : on a trouvé trois billets pour le match de dimanche contre le club de Racing sur un site de vente de vêtements.
En fait, nous avons acheté les billets au marché noir à un gars qui nous a loué la carte d’abonné de trois de ses amis.
Apparte culturel : le stade peut accueillir – officiellement – 55 000 personnes mais officieusement il y a plus de 70 000 abonnés… qui peuvent assister à tous les matchs si ils le souhaitent. Pas la peine d’être doué en maths pour comprendre que ça ne tourne pas rond…
Dans cette opacité ambiante, c’est impossible d’acheter des places par un autre biais que le marché noir.
Véronica, la femme de Yann-Gaël, était, elle, très méfiante… et nous a prévenus de ne pas pleurer si au bout du compte notre plan ne fonctionnait pas.
Deux jours plus tard, très satisfaits et assez confiants car les cartes d’abonnés semblaient vraiment authentiques, nous nous dirigeons vers le stade avec nos maillots bleus et jaunes aux couleurs du club (apparement tu te fais tabasser si tu n’as pas le maillot sur toi dans le stade…).
Pour éviter, que trop de magouille ne se développe autour du stade, un contrôle d’identité est désormais mis en place avant le contrôle des cartes d’abonnés.
Les noms et les photos inscrits sur nos billets ne concordant pas avec nos cartes d’identités, nous étions susceptibles de nous faire refouler… Mais… attention! Contrôle ne rime pas avec sérieux et efficacité… Et oui! Les contrôleurs sont des Argentins… ils vérifient une carte d’identité sur deux et laissent régulièrement passer des flux d’une soixantaine de personnes sans aucun contrôle.
Nous saisissons donc notre chance en nous plaçant dans un de ces flux et …. ça marche! Nous passons le contrôle d’identité, autrement dit le plus difficile contrôle est franchi.
Maintenant il ne nous reste plus que les tourniquets commandés automatiquement par les cartes chèrement obtenues (vous vous souvenez sur le site de vêtements 🙂 et à nous le stade !
Très heureux, nous nous apprêtons donc à franchir ces tourniquets, à priori sans souci, quand, tout à coup, un stadier, avec une tête plutôt sympa, nous demande de lui montrer nos cartes.
Il a, sans doute, dû voir que les photos ne correspondaient pas à nos têtes, mais il ne nous a pas embêté avec ça. En revanche la porte d’entrée inscrite sur nos cartes ne correspondait pas au tourniquet où nous nous étions présentés.
« Ah, mais non! Pour vous qui êtes abonnés depuis longtemps, vous avez une entrée plus fonctionnelle pour pénétrer dans la Bonbonera. Depuis la semaine dernière, c’est par là-bas qu’il faut rentrer… c’est bien plus pratique pour vous .»
Malgré les quelques tentatives de Yann-Gaël pour qu’on puisse déroger à la règle et poursuivre notre cheminement, nous devons ressortir de l’enceinte du stade, et nous plier, à nouveau à l’angoissant contrôle d’identité.
Nous voilà donc de retour à la case départ : au premier contrôle d’identité. On vise le flux de 60 personnes qui passe librement entre deux contrôles sérieux.
Les contrôleurs laissent passer une quinzaine de personnes, Yann-Gaël passe, Papa passe, mais moi, je ne passe pas!
Je sors donc de la file et discute avec Yann et Papa, de l’autre côté du grillage, pour établir une nouvelle technique afin de les rejoindre.
Finalement, la technique choisie est la même que celle établie auparavant, qui consiste à se mettre dans un flux de personnes qui ne se fait pas contrôler.
C’est donc ce que je fait, où plutôt essaye de faire, puisque le contrôleur m’arrête, regarde ma carte, mon ID et trouve que j’ai pas vraiment la tête de Marcello – 45 ans et un faciès rougeaud de buveurs de beaucoup de bières. Et c’est ainsi que je me fais confisquer ma carte… M…!
Sur le coup, je m’en veux parce qu’on a quand même payé ces places et puis je crains que Yann soit embêté. En effet, il est inquiet : il n’a plus que deux cartes en main alors qu’il est sensé rendre trois cartes au vendeur qui lui a fourni les titres d’abonnés pour le match.
On rentre donc un peu désemparés chez Yann-Gaël et Veronica. Un coup de téléphone à un copain argentin- habitué de la Bonbonera, nous rassure sur le fait que le vendeur ne devrait pas nous embêter… et qu’il y a même beaucoup de chances pour qu’il ne nous recontacte jamais > pour lui, on nous a refilé des cartes volées. (on aurait donc de toute façon été stoppé par le tourniquet).
Effectivement, Yann-Gaël n’aura jamais de nouvelles du revendeur…
Nous verrons finalement le match dans un bar de Buenos-Aires. Boca a perdu ce match, leur première défaite depuis le début de saison.
On en avait envie, on a tenté… et on a échoué. N’entre pas à la Bombonera qui veut. Décidément Boca Juniors reste pour nous un mythe…
Samedi 2 décembre 2017 : le jour où on a failli vivre le dernier jour de la carrière d’Aik’s – le youtubeur (Malo)
Peut-être que vous êtes déjà au courant de cette anecdote ( si vous avez regardé la vidéo de Aik S sur le mont Fitz Roy), mais, pendant cette randonnée, j’ai lâché la gopro de Saïk dans un ravin (involontairement…😶).
Nous marchions depuis près de 3 heures et le sommet était en point de mire. Quand, Saïk et moi nous sommes arrêtés pour attendre le reste de la famille. À ce moment là, je ne sais pas trop ce qui s’est passé, mais la gopro de Saïk est sortie de sa protection, a rebondi sur des rochers, sur des arbres et a fini sa course je ne sais pas où. Sur le moment j’ai sursauté et je ne me suis senti pas très bien. Comment lui dire que sa caméra était tombée (il ne l’avait pas vue)….?
Je lui ai quand même dit et je suis parti essayer de la chercher, mais sans trop d’espoir puisque en vue du choc, elle était probablement cassée.
Après avoir cherché 5-10 minutes, je me suis résolu à avouer l’avoir perdue. Je ne la trouverais pas et je suis remonté avec Saïk. En remontant, j’ai pensé à la trajectoire de sa chute et en y réfléchissant, j’ai pensé qu’elle n’était pas loin mais en tout cas hors du sentier.
Quand Merlin, Papa et Maman sont arrivés à notre hauteur, nous leur avons expliqué la situation. Papa, malgré nos mises en garde sur la dangerosité d’aller hors du sentier en pleine montagne, est quand même parti la chercher.
Il avait entendu mes explications sur la trajectoire de la chute de la gopro et a retrouvé la caméra quasi intacte (juste un petit poc sur l’arrière mais pas de quoi l’empêcher de fonctionner). J’ai vraiment cru, ce jour là qu’on ne reverrai jamais la gopro de Sasa où qu’elle était complètement cassée et, au bout de 4 mois de voyage ça aurait été très embêtant…. Imaginez, plus de vidéos d’Aik S!!
Le voyage a continué… avec ses petits incidents et petits événements imprévus… Nous n’avons pas éprouvé le besoin de les mettre en exergue dans ce post… ils sont relatés dans nos compte-rendus au jour le jour.